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Des interpellations et un climat tendu
El Karma
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2004

Une vingtaine de personnes, selon les témoignages de citoyens, ont été interpellées suite aux émeutes qui ont éclaté dimanche à El Karma.
Hier, le climat est resté tendu et la colère des manifestants se lisait encore sur les visages. Les forces de l'ordre ont pris position sur le pont reliant cette localité à l'autoroute et bouclé le périmètre cernant le siège de l'APC, sans doute par crainte d'un débordement, mais peut être aussi pour protéger le maire de la ville et les élus devenus indésirables. Samedi, un attroupement avait effectivement empêché ces derniers de regagner leurs « sièges ». Au café Bagdad, situé en plein centre de cette bourgade de 16 000 habitants, de simples citoyens ont d'abord exprimé de l'hésitation avant de laisser exploser leur ras-le-bol. « La quasi-majorité des bénéficiaires des 80 logements ne le mérite pas et beaucoup sont étrangers à la localité », soutient d'abord un jeune homme qui parle de plusieurs interpellations dont quelques-unes effectuées durant la nuit. Le groupement local de gendarmerie s'est refusé à tout commentaire. Quoiqu'on ne déplore aucun blessé, les témoins gardent encore à l'esprit les interventions musclées avec usage de bombes lacrymogènes qui auraient atterri même dans les maisons. Un autre citoyen déplore l'interpellation de simples lycéens et c'est pour lui une preuve que « ce qui s'est passé ici ne concerne pas uniquement le problème du logement mais traduit plutôt un malaise et une mal-vie qui durent depuis des années. » Un peu plus loin, une veillée funèbre a failli être assimilée à l'une des conséquences des événements d'El Karma. La rumeur qui parle d'un asthmatique qui aurait succombé sous les effets des gaz, a fait son chemin, mais, sur place, des citoyens venus rendre hommage à l'enfant décédé à l'hôpital, suite à des complications de sa maladie, ont été catégoriques pour l'infirmer.
Le départ du maire exigé
Tous soutiennent par contre la « légitimité » de la contestation de la population et notamment de ses jeunes. « C'est l'expression du ras-le-bol et cette histoire de logements n'en a été que le détonateur », confie un homme d'un certain âge venu présenter les condoléances d'usage à la famille du défunt. Pas loin de là, la mairie était complètement vide et fermée au public jusqu'aux alentours de 13 heures. Le maire était barricadé à l'intérieur de son bureau, même si, au moment de notre visite, il était en train de discuter avec quelques citoyens. Pour celui-ci, il s'agit d'une simple manipulation et il en veut à un « redresseur », un cadre de son propre parti (le FLN) et contre qui il dit avoir porté plainte. Ses arguments concernant une prédominance de l'esprit tribal (six familles notoires), brandis pour expliquer ce qui s'est passé ne sont pas convaincants. Sur un plan statistique, la commune qui espère encore bénéficier de 50 nouveaux logements, n'a offert que 80 logements pour 2 000 demandes. « En 2001, El Karma a distribué 170 logements, mais personne n'a contesté et pourtant, parmi les bénéficiaires, beaucoup ont fini par vendre car ils n'étaient pas du tout dans le besoin », avoue, aujourd'hui, M. Bouchikhi, le malheureux maire qui était à l'époque délégué à l'urbanisme et membre de la commission du logement, mais pas celle d'attribution. Il dit avoir appliqué scrupuleusement le barème et atteste que des citoyens (6 à 8) du bidonville Hamoul ont été bénéficiaires pour la première fois de la vie de ce douar. Son adversaire politique qui nie toute intervention de sa part dans cette affaire, a été étonné d'apprendre qu'une plainte a été déposée contre lui et témoigne de son côté que la majorité des manifestants viennent des bidonvilles situés au centre d'El Karma. Que les bidonvilles et les poches de pauvreté soient à l'intérieur ou à l'extérieur, le dénuement est le même et c'est sans doute de là que vient la frustration et que les querelles politiques ne font qu'attiser au lieu de les résoudre.


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