Elle est sur toutes les bouches, fait la une de tous les journaux et le tour des réseaux sociaux algériens; la campagne de boycott du marché des voitures en Algérie est sur la bonne voie et ses premiers fruits commencent à mûrir. Lancé vers la fin de l'hiver 2018, le mouvement de boycott de l'achat des automobiles en Algérie est rapidement passé du réseau Facebook à la réalité affectant énormément les foyers algériens qui ont aussitôt rejoint le train. Selon les manifestants, de nombreuses raisons sont à l'origine de cet acte. La première est la hausse des prix de la voiture algérienne face à celles vendues dans les pays voisins, des prix jugés très élevés par le peuple. La seconde est le manque de qualité du service, surtout concernant les voitures montées en Algérie ; ces dernières deviennent très rapidement irrécupérables après certains accidents. Les boycotteurs argumentent ce point de vue en donnant plusieurs exemples d'accidents ayant eu lieu. Le rapport qualité prix étant bas, la vente a freiné d'un coup suite à la prise de conscience qui a touché le peuple. Aujourd'hui encore, c'est l'état, conscient des grandes marges de gains qu'ont les constructeurs et de leurs marchés avec les revendeurs, qui demande à revoir les prix proposés sur le marché, sachant que ces derniers ont bénéficié d'énormes facilités accordées par le gouvernement pour se lancer. A tout cela s'ajoute le fait que certains sont auteurs de prêts bancaires qu'ils devront rembourser; la situation actuelle les pousse donc à essayer de trouver des solutions et vite, dans le but de calmer le peuple. Néanmoins, les premiers rayons de soleil sont apparus. Des baisses allant jusqu'à 20 millions de centimes voire 30 ont été remarquées. Toutefois, les manifestants veulent plus ; ils estiment que le prix de l'automobile n'est toujours pas rationnel. Anes LAZRI Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/CAP (EN Polytechnique)