Le dernier conseil national n'a pas tranché la nature de l'élection de l'instance présidentielle du parti. Le Front des forces socialistes (FFS) tient demain au complexe de la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda un congrès extraordinaire qui s'annonce, à bien des égards, "animé" au regard de la nature de l'enjeu : l'élection de la nouvelle instance présidentielle. À se fier à certaines indiscrétions dans l'entourage du parti, les "conciliabules" au sein de la commission de préparation du congrès et des instances dirigeantes pour "trouver la meilleure formule", de nature à transcender la "mini-crise" provoquée par la démission fracassante d'Ali Laskri de l'instance présidentielle, sont très "serrés". Il y aurait, d'une part, ceux qui tentent d'opérer le forcing pour garder les membres actuels en pourvoyant aux deux postes restants (l'instance étant composée de cinq membres, parmi lesquels deux seulement sont actuellement en place, à savoir Mohand-Amokrane Chérifi, qui va présider le congrès, et Aziz Baloul, alors qu'Ali Laskri, démissionnaire, devrait être maintenu), et ceux qui sont favorables à l'élection d'une nouvelle instance, d'autre part. Aussi, une autre idée est défendue par d'autres : l'élection d'une instance composée de chaque représentant des principales wilayas du Centre. Jusqu'à hier, les "manœuvres" et les "négociations" se poursuivaient pour contourner les "écueils" à même d'organiser un congrès dans la sérénité, d'après les mêmes sources. Il faut dire que lors du dernier conseil national qui s'est tenu le 9 mars dernier, le parti s'était contenté d'une espèce de "compromis" entre les différents "protagonistes", en concédant à la convocation d'un congrès extraordinaire comme l'a réclamé une bonne partie du CN, mais sans pour autant trancher la nature de l'élection de l'instance présidentielle. "Le conseil national a pris acte de la démission du camarade Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle. Les statuts adoptés par le 5e congrès du parti et notamment son article 48, l'IP réduite à 2 membres, requièrent l'organisation d'un congrès national extraordinaire pour élire une nouvelle instance présidentielle, avec une liste consensuelle de 5 membres comprenant les membres de l'instance présidentielle actuelle, habilitée à convoquer le congrès national ordinaire", avait noté le parti dans sa résolution entretenant, ainsi, une certaine confusion. "Se basant sur ces statuts, le conseil national décide la tenue d'un congrès national extraordinaire le 20 avril prochain, Journée de la démocratie. Conformément aux statuts, la commission de préparation du congrès national (CPCN), ainsi que le bureau de ce congrès seront présidés par Mohand-Amokrane Cherifi, président du 5e congrès du parti. La liste des membres de la CPCN et la liste des participants à ce congrès sont identiques à celles qui ont été validées au 5e congrès en y retirant tous ceux ont quitté le parti ou fait l'objet d'une mesure disciplinaire", avait ajouté le texte. Signe que le rendez-vous de demain s'annonce très serré, le chef du groupe parlementaire du parti n'a pas cessé depuis quelques jours de brocarder des adversaires, sans pour autant les nommer. "Depuis 5 ans, ils disent que le FFS est mort. Nous nous battons pour maintenir ce parti en vie. Puis ils reviennent pour se réclamer du FFS !", écrit Chafaâ Bouiche sur sa page facebook. "Il prétend être Abane Ramdane, le rassembleur, avec les pratiques de Boussouf, l'assassin !" Qui vise-t-il ? Ali Laskri ? Possible. Karim Kebir