«Je vous informe de mon retrait, en démissionnant en ma qualité de membre de l'instance présidentielle et coordinateur, à compter de ce jour, et de remettre mon mandat aux militants qui m'ont élu lors du 5e congrès», souligne M. Laskri, dans le texte rendu public hier. Le Front des forces socialistes (FFS) est secoué par une nouvelle crise. Cette fois-ci, c'est l'Instance présidentielle (IP) créée en 2013, dans la foulée du retrait de son président, feu Hocine Aït Ahmed, qui se retrouve dans une situation illégale, conformément aux statuts du parti. Cette instance ne compte désormais que deux membres, après l'annonce de la démission de Ali Laskri. Ce dernier vient d'adresser un message aux militants du FFS, dans lequel il évoque sa démission de l'IP, tout en appelant à un congrès extraordinaire. «Je vous informe de mon retrait, en démissionnant en ma qualité de membre de l'instance présidentielle et coordinateur, à compter de ce jour, et de remettre mon mandat aux militants qui m'ont élu lors du 5e congrès», souligne-t-il, dans le texte rendu public hier. Député et plusieurs fois premier secrétaire du FFS, Ali Laskri faisait partie de l'IP en compagnie de Mohand Amokrane Cherifi, Aziz Baloul, Rachid Hallet et Saïda Ichalamen. Cette dernière s'est retirée il y a quelques mois, sans rendre publique sa décision. Rachid Hallet, quant à lui, a été exclu du parti suite à un bras de fer qui l'avait opposé aux membres du «cabinet noir du FFS», en l'occurrence les cousins Baloul (Aziz et Karim) et la députée Salima Ghozali. Avec la démission de Ali Laskri, l'IP ne compte plus que deux membres, à savoir Aziz Baloul et Mohand Amokrane Cherifi. Cette situation, comme l'affirme le démissionnaire, exige la tenue d'un congrès extraordinaire du parti. «Mon retrait de cette instance implique automatiquement l'organisation d'un congrès extraordinaire sur le plan statutaire. Un tel congrès sera dans l'intérêt salvateur du parti, à travers l'élection d'une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique d'espoir de tout un peuple», écrit encore Ali Laskri. Et d'ajouter : «Conformément à l'article 48 des statuts qui annonce que si le nombre des membres de l'Instance présidentielle (IP) est réduit à moins de trois, un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle ; mon retrait de cette instance implique automatiquement l'organisation d'un congrès extraordinaire sur le plan statutaire. Un congrès extraordinaire dans l'intérêt salvateur du parti, à travers l'élection d'une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique politique d'espoir de tout un peuple.» Ali Laskri ne donne pas, dans son message, les raisons l'ayant amené à prendre cette décision. Mais il promet de les rendre publiques devant les membres du conseil national qui se tiendra vendredi et samedi prochains. Des explications vendredi prochain En tout cas, la direction du FFS se retrouve dans l'embarras, alors que le 6e congrès ordinaire devrait se tenir au printemps prochain. Depuis le dernier congrès, le FFS a perdu plusieurs de ses cadres qui étaient, pourtant, au-devant de la scène pendant plusieurs années. En plus des membres de l'instance présidentielle, le parti a connu la démission de Karim Tabbou, Ahmed Bettatache, anciens premiers secrétaires et des députés, à l'image de Khaled Tazaghart.