Le Conseil national du Front des forces socialistes (FFS) tiendra une session extraordinaire le 9 mars prochain pour trancher la question de la tenue d'un congrès extraordinaire, tel que réclamé par le désormais ex-membre de l'Instance présidentielle (IP) du parti, le député de Boumerdès, Ali Laskri, après sa démission, la semaine dernière. Le Conseil national du plus vieux parti de l'opposition a, apprend-on de sources proches de la direction nationale, chargé le bureau qui a présidé les travaux de cette session, tenue, rappelle-t-on, à huis-clos, le week-end dernier, de présenter le 9 mars prochain, une résolution finale qui tranchera la question de la tenue ou pas d'un congrès extraordinaire du parti, conformément aux statuts relatifs à l'Instance présidentielle ou le Présidium. Initialement composé, rappelle-t-on, de 5 membres, Mohand Amokrane Cherifi, Aziz Baloul, Ali Laskri, Rachid Halet et Saida Ichallamen. La décision a été, a-t-on poursuivi de même source, prise à l'issue des travaux, riches, passionnés et parfois houleux, de cette rencontre, du reste, tant attendue par les observateurs, après qu'Ali Laskri eut promis de dévoiler les raisons qui l'ont poussé à la démission de l'Instance présidentielle du parti. «La démission d'Ali Laskri, visé, semble-t-il, par une purge, procède d'une démarche qui dissimule une lutte féroce pour le contrôle de l'appareil du parti», observe-t-on de même source. Les membres les plus influents au sein de l'Instance présidentielle, Aziz Baloul et Mohand Amokrane Chérifi, notamment, s'apprêtaient, à en croire ces sources, à apporter des modificatifs aux statuts du parti à entériner lors du prochain congrès ordinaire pour créer un poste de président du parti ou de secrétaire général en supprimant l'Instance présidentielle, mise en place depuis le 5ème congrès du FFS tenu en mai 2013. «L'article 48 des statuts du parti stipule que si le nombre des membres de l'instance présidentielle est réduit à moins de trois (3), un Congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle Instance présidentielle», rappelle-t-on. «Conformément à l'article 48 des statuts qui annonce que si le nombre des membres de l'IP est réduit à moins de (03), un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle, mon retrait de cette instance implique automatiquement l'organisation d'un congrès extraordinaire sur le plan statutaire», avait écrit Laskri dans son message de démission. Un congrès extraordinaire, avait-il poursuivi, dans l'intérêt salvateur du parti, à travers l'élection d'une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique politique d'espoir de tout un peuple. Ali Laskri, l'ex-premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, fraîchement élu député dans la wilaya de Boumerdès, jusque-là membre influent aux côtés de Aziz Baloul et Mohand Amokrane Chérifi, au sein de l'Instance Présidentielle du parti, se serait élevé, croit-on savoir, contre les positions, ambigües, du parti. Ali Laskri n'aurait pas également apprécié, l'attitude de ses pairs au sein de l'Instance Présidentielle du parti.