À l'occasion de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle qui coïncide avec le 26 avril de chaque année, l'université Ferhat-Abbas en étroite collaboration avec l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) organisent, depuis hier, et ce, jusqu'au 26 avril, la deuxième édition de la Semaine nationale de la propriété industrielle. Le thème retenu par l'Ompi pour cette année était "Innovation et créativité : les femmes, moteur du changement". Cette rencontre a vu la participation des chercheurs et jeunes chercheurs de différents établissements d'enseignement supérieur, des professionnels et des particuliers du monde socioéconomique. Selon Ali Jazaïry, représentant de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l'Algérie dispose de toutes les potentialités pour passer d'une économie basée sur l'exportation des hydrocarbures à une économie basée sur la connaissance. "L'Algérie est dotée des lois sur la propriété intellectuelle, des infrastructures de recherche, des financements et un engagement politique", précise-t-il. Et d'ajouter : "Ce qui manque en Algérie, c'est surtout le travail en commun entre les universités et le secteur socioéconomique. La Suisse est devenue le premier pays en matière d'innovation, car c'est le secteur socioéconomique qui dicte aux universités quelles sont les technologies à développer pour subvenir à leur besoins. Donc il faut qu'il ait une communication entre les universités et centres de recherche, d'une part, et le secteur socioéconomique, d'autre part." Afin de créer cette synergie entre ces deux parties, M. Jazaïry a appelé à la création de bureaux de transfert de technologie au niveau des universités et centres de recherche pour que les inventions faites trouvent preneur dans le monde socioéconomique. Dans ce sens, ce dernier a indiqué à Liberté qu'un bureau de transfert de technologie extérieur de l'Ompi va être bientôt inauguré à Alger par le directeur général de l'Ompi prochainement qui va s'occuper de non seulement de promouvoir la propriété intellectuelle et l'innovation en Algérie mais aussi dans le continent africain. Par ailleurs, M. Abdelhafid Belmehdi, directeur général de l'Institut national algérien de la propriété industrielle, a souligné que le nombre annuel de dépôt de brevet a augmenté en 2017, atteignant ainsi 150, et ce, grâce à l'installation de 53 Centres d'appui à la technologie et l'innovation (CATI) au niveau des établissements de recherche afin d'accompagner les chercheurs dans le dépôt de leurs brevets. Amar LOUCIF