Un appel à une grève générale des commerçants exerçant à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou a été lancé pour aujourd'hui et demain à l'initiative du collectif des organisations et associations professionnelles de la wilaya qui regroupe une aile de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le Collectif d'appui à la microentreprise (Came) et la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE). À travers cette action de protestation, ses initiateurs comptent essentiellement dénoncer ce qu'ils qualifient d'"irresponsabilité de la Casnos" qui excelle, estiment-ils, dans "les agissements répressifs, les redressements abusifs, les descentes punitives des contrôleurs et le chantage de la direction de la Casnos pour l'octroi de la mise à jour", et aussi réclamer l'application du décret 15/289 dans son intégralité. Dans leur appel lancé aux commerçants, agriculteurs, éleveurs, transporteurs, promoteurs, artisans et fonctionnaires libéraux, les initiateurs de cette grève générale de deux jours précisent que leur action sera ponctuée, dans la matinée de sa première journée, par un rassemblement devant le siège de la Casnos à Tizi Ouzou. Il est à noter qu'à peine cet appel à la grève diffusé, la seconde aile du bureau de wilaya de l'UGCAA, représenté par Djebbar Samir, a rendu public un "contre-communiqué" démentant tout appel à la grève de son organisation. "Le bureau de wilaya de l'UGCAA de Tizi Ouzou dément catégoriquement l'appel qui a été lancé en son nom, incitant à la grève des commerçants et artisans de Tizi Ouzou pour le dimanche 29 et le lundi 30 avril, et condamne énergiquement les actions illégitimes de l'ancien bureau qui a été suspendu par la direction nationale de l'UGCAA", lit-on dans ce contre-communiqué rendu public le 25 avril. Pour ce responsable de l'UGCAA à Tizi Ouzou, "la grève n'est légitime que si elle émane d'une assemblée générale représentative des commerçants, et décider à la place des commerçants de leur infliger deux jours de fermeture, et donc de perte de valeur, est une mesure plus qu'arbitraire et injuste, surtout que la première grève du 31 janvier n'a rien donné en termes de résultats concrets, du moment que 80% des commerçants ont déjà réglé leurs cotisations à la Casnos". Pour rappel, ce n'est pas la première fois que les commerçants de Tizi Ouzou font face à une telle division dans leurs rangs. Un scénario similaire s'est déjà produit le 31 janvier dernier suite à l'appel à la grève générale lancé par les mêmes initiateurs et démenti par la même aile de l'UGCAA. Une grève générale qui a été, faut-il le souligner, largement suivie par les commerçants de Tizi Ouzou. S. L.