Dès les premières heures de la matinée, des centaines de commerçants se sont rassemblés devant l'entrée principale du siège de la direction locale de la Casnos, alors qu'un important dispositif sécuritaire avait été mis en place. La grève générale, suivie d'un sit-in devant la Casnos, organisée hier à l'appel de l'Union générale des commerçants (UGCAA), du Collectif d'appui à la microentreprise et de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE), a été largement suivie dans la wilaya de Tizi Ouzou où la plupart des commerces ont baissé leur rideau, au chef-lieu de wilaya, mais aussi dans les daïras et les communes où l'on a constaté une adhésion massive à l'appel. Dès les premières heures de la matinée, des centaines de commerçants se sont rassemblés devant l'entrée principale du siège de la direction locale de la Casnos, alors qu'un important dispositif sécuritaire avait été mis en place. L'on apprend, de sources concordantes, que des arrestations ont été opérées par la police, notamment à Fréha et au centre-ville de Tizi Ouzou. C'est ainsi que le coordinateur de l'UGCAA, Salim Zaïdat a été interpellé puis relâché, au même titre que d'autres adhérents de l'organisation. Les commerçants se sont rassemblés pour demander "le maintien du minimum des cotisations à 32 400 DA, comme édicté par l'article 14 du décret 15-289 du 14 novembre 2015, l'arrêt des poursuites judicaires prises à l'encontre de certains cotisants" et pour "dénoncer les redressements abusifs, les descentes punitives, infondées et chantages orchestrés par les services de la Casnos". Devant le siège de la Casnos, le président du Came, Karim Mebrouk, s'est exprimé sur les problèmes auxquels sont confrontés les cotisants, et ce, en affirmant notamment que "le DG de la Casnos s'est pourtant engagé en 2016 à régler tous ces problèmes, mais jusqu'à présent, rien n'a été pris en charge. Pis encore, dit-il, des descentes punitives sont organisées par des contrôleurs de la Casnos" qui procèdent à des vérifications "au moyen de critères de redressement qui ne sont pas conformes, telles que la superficie du local et l'ancienneté du commerce", tout en précisant que "le décret est pourtant clair et le commerçant ouvre droit à payer le minimum, un droit que nous revendiquons aujourd'hui". Et d'ajouter que les commerçants sont là "pour défendre cette loi". De son côté, Hamid Gaoui, membre du comité de wilaya de l'UGCAA, a "dénoncé énergiquement les arrestations de quelques manifestants dont le coordinateur de wilaya de l'UGCAA" et a rappelé que "l'organisation de cette grève générale est une manière d'exprimer notre mécontentement sur la non application de la base servant d'assiette pour les cotisations Casnos qui est le C20 ou le bilan des activités comme cela est appliqué à travers le reste du territoire national (...) Nous avons constaté une disparité régionale et nous estimons que cela est inconcevable !" Il est à souligner qu'à Tizi Ouzou, l'UGCAA est scindée en deux ailes, à savoir celle présidée par Samir Djebbar, qui avait appelé au boycott de cette grève qu'il a qualifiée d'"illégitime", et celle dirigée par Salim Zaïdat qui a appelé à la grève générale et qualifié ce "contre-appel" de "manœuvre visant à déstabiliser l'UGCAA et à discréditer notre action par un bureau illégitime car non élu et sans aucune base réelle". K. Tighilt