La confiance des investisseurs est élevée et les prévisions de croissance continentales sont solides, soutenues par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant. C'est ce que relève le "Business Barometer" d'Oxford Business Group (OBG), Africa CEO Survey. Dans le cadre de son sondage à travers l'Afrique, OBG a rencontré en face à face environ 1 000 cadres supérieurs de neuf pays à qui une série de questions a été posée. Le plus grand nombre de réponses sont parvenues du Maroc, suivi de la Côte d'Ivoire, de l'Egypte, du Nigeria, du Ghana et du Kenya, la portion la plus faible ayant été recueillie en Tanzanie, en Tunisie et en Algérie. 8% des dirigeants d'entreprise interrogés étaient basés en Algérie. Près des trois quarts des cadres interrogés (74%) ont déclaré à OBG que leur entreprise était susceptible ou très susceptible de faire un important investissement au cours des 12 prochains mois. Une portion encore plus élevée des répondants (84%) voit positivement ou très positivement les conditions commerciales locales, faisant ainsi écho aux prévisions de l'ONU qui évalue à 3,5% la croissance en 2018. Certains cadres interviewés étaient encore plus optimistes par rapport à leur propre marché. Environ 19% des répondants ont déclaré à OBG qu'ils pensaient que la croissance du PIB allait osciller entre 4% et 5%, alors que 18% ont estimé que la croissance de l'économie pourrait atteindre 6%, entre autres en Algérie. Parmi les autres menaces potentielles à la prospérité économique, les P-DG africains interrogés ont identifié une hausse des prix du pétrole (34%) et une instabilité accrue dans les pays voisins (31%) comme étant les deux principaux événements externes pouvant affecter leurs marchés à court et moyen terme. OBG a également interrogé les P-DG africains concernant les compétences les plus recherchées dans les milieux de travail — un sujet d'actualité en Afrique avec la croissance de la jeune population et l'évolution de l'économie. Près de 32% des répondants ont indiqué que le leadership était la compétence la plus recherchée, suivie par l'ingénierie et la recherche et développement (16%). Le sondage évoque le niveau bas ou très bas de transparence requis pour faire des affaires en Algérie. 22% des répondants jugent l'accès au crédit facile ou très facile. Plus de 40% des dirigeants interrogés qualifient l'environnement fiscal actuel de très compétitif ou compétitif. Commentant les résultats sur son blog, Souhir Mzali, directeur éditorial pour l'Afrique à OBG, relève les avis mitigés quant aux impacts potentiels de la zone de libre-échange continentale. M. R.