“Dans la nouvelle économie fondée sur la connaissance, la recherche scientifique est un des points fondamentaux”. C'est là, la conviction de Saïda Bendjabellah, ministre délégué à la Recherche scientifique, exprimée, hier, lors d'une conférence de presse animée au centre de presse d' El Moudjahid. La question pour elle est de savoir “comment s'intégrer à la mondialisation au moindre coût possible et avec nos propres capacités”. à l'écouter, c'est ce souci qui a amené son département à essayer d'évaluer les activités de recherche pour dire quelles sont nos possibilités et capacités en la matière. Livrant le bilan quantitatif de son secteur, elle a énuméré 21 centres de recherches, 16 000 chercheurs (enseignants chercheurs et chercheurs permanents) et le lancement de 25 programmes de recherche. Pour ce qui est du financement, elle a indiqué que 1% du PIB est consacré à la recherche. Mais pour elle, le plus important est d'aller vers le qualitatif en essayant de “capitaliser ce qui a été cumulé”. Exposant la stratégie de son département, elle a indiqué qu'elle s'appuie sur deux axes : le premier a trait à l'évaluation des programmes de recherche en cours et qui est faite par un comité de pilotage composé des différents ministères. Le second consiste en la valorisation des projets ayant un impact socioéconomique. C'est dans cette optique que s'inscrit le 1er forum national sur la recherche scientifique intitulé “La recherche pour le développement” qui sera organisé les 21, 22 et 23 mai prochains à l'hôtel El-Aurassi. Pas moins de 277 produits — pas la totalité des projets exécutés —, feront l'objet, 3 jours durant, d'une exposition. Un forum qui sera organisé en 8 thématiques (santé, agriculture, habitat, ressources en eau…) et qui se veut un test sur l'opérationnalité économique, des produits de la recherche nationale. Des “tête-à-tête” entre les chercheurs et les hommes d'affaires sont d'ailleurs prévus. La sélection des projets par thématique obéit au souci de décloisonner l'activité de recherche qui est, souligne Mme Bendjabellah, “nationale”. Tout comme elle a insisté sur l'impératif pour les chercheurs d'une même thématique de se constituer en réseau pour pouvoir s'échanger des informations et rendre possible leur mise à niveau. “Il faut fédérer les énergies pour savoir ce que l'Algérie possède comme compétences dans chaque domaine”, a-t-elle recommandé. Et d'ajouter : “On ne peut pas aller vers la coopération internationale avec des individualités.” Ceci dit, elle déplore l'instabilité institutionnelle et affirme qu'une réflexion sur la réorganisation du système de recherche algérien est engagée. Une recherche qui doit s'adosser à un système de publication. A. C.