L'élaboration conjointe d'une stratégie et la mise en place d'un plan d'action pour la lutte contre la désertification dans le nord, l'est et l'ouest de l'Afrique en prévision de la période 2006-2010 est le but recherché par l'organisation, hier à Alger, d'un atelier régional sur le programme du réseau d'observatoires de surveillance écologique à long terme et l'Observatoire du Sahara et du Sahel (ROSELT/OSS). Au terme de cet atelier de trois jours, les scientifiques du réseau auront à se pencher sur les perspectives de son évolution, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme fédérateur du dispositif d'observations et de suivi environnemental (DOSE). Organisé par le Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), relevant du département de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, il a également pour objectif, selon ses organisateurs, de « faire le bilan de plusieurs années de fonctionnement du réseau et de ces expériences accumulées dans les pays d'Afrique du Nord ». Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, a mis en exergue l'importance des réseaux qui « permettent la circulation des connaissances et la mutualisation des fonds et des efforts fournis dans ce domaine ». Cela en évoquant la nécessité d'implication des scientifiques des pays exposés au phénomène de la désertification qui revêt un caractère transfrontalier. « Préserver nos terres est un défit commun à relever », a-t-elle souligné, appelant à la mise en place de tels réseaux « utiles et fondamentaux pour la survie de la recherche scientifique dans le domaine du développement ». Mettant l'accent sur la nécessité d'« une réflexion commune », la ministre a, en outre, appelé à dépasser « les clivages des frontières » dans la lutte contre la désertification. Dans cette optique, a-t-elle ajouté, le CRSTRA est appelé à devenir un pôle régional en mettant en relief la participation de toutes disciplines confondues. La directrice du CRSTRA, Mme Fekhar, a estimé, pour sa part, que le centre qu'elle préside doit être « un point focal » pour toutes les recherches, en insistant sur la prise en compte de la dimension sociale, économique et environnementale dans la lutte contre la désertification. Le secrétaire exécutif de l'OSS, Youba Sokona, a estimé, de son coté, que la rencontre est d'« une importance capitale », vu que « ROSELT est un programme phare pour notre observatoire », affirmant que le programme ROSELT/OSS s'impose comme « un réseau africain incontournable en matière de la surveillance de la désertification dans les zones exposées à ce phénomène ». M. Sokona a, par ailleurs, souligné que cet atelier sera mis à profit pour relever les insuffisances de cette action en prélude à « une politique commune de suivi des efforts consentis pour la lutte contre la désertification ».