La Jeune chambre de commerce algérienne du Canada (JCCAC) a organisé, samedi à Montréal, un Forum économique sur les structures de financement des marchés des nouvelles technologies. Tenu au centre incubateur Montréal Cowork, le regroupement, le premier du genre, organisé en collaboration avec le consulat général d'Algérie à Montréal, a vu la participation d'une centaine d'entrepreneurs et chefs d'entreprise. Plusieurs experts ont pris la parole, dont le professeur en management à HEC Montréal, Taïeb Hafsi. Regroupés dans des ateliers, les participants ont abordé les aspects juridiques, financiers et réglementaires entourant la problématique de l'entrepreneuriat, notamment les opportunités d'affaires du marché des nouvelles technologies algérien. Ce premier forum se veut aussi comme un moyen de réseautage entre entrepreneurs, explique Amine Salah, président de la JCCAC qui a déjà initié le développement de relations d'affaires avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE). La Chambre consulaire installée en novembre dernier regroupe des professionnels et des entrepreneurs de moins de 40 ans. Elle ambitionne de contribuer à la réussite entrepreneuriale de la diaspora algérienne au Canada. En l'espèce, les fondateurs de la JCCAC se disent d'emblée conscients des enjeux en présence pour la communauté algéro-canadienne. M. Salah souhaite que son organisation encadre les jeunes issus de l'immigration algérienne pour en faire des citoyens engagés, capables de contribuer à l'essor économique de la société d'accueil et du pays natal. Bien entendu, cela passe par la démolition de clichés et autres stéréotypes qui ont la peau dure. Ces entrepreneurs sont arrivés très jeunes au Canada et d'autres y sont natifs. Ils ont eu donc le loisir d'épouser les codes culturels de la société d'accueil et, surtout, de fréquenter les écoles québécoises, sachant que les équivalences des diplômes étrangers demeurent encore problématiques au Québec. La JCCAC souhaite participer à susciter l'excellence parmi les jeunes immigrants d'origine algérienne qui ont des difficultés d'intégration. L'organisation professionnelle algéro-canadienne a développé des partenariats avec plusieurs organismes professionnels et institutionnels. Elle compte ratisser large en renforçant son réseau fort de 200 membres, soutient notre interlocuteur. Plusieurs entrepreneurs nord-africains font partie également de la Jeune chambre de commerce de Montréal (JCCM) présidée par le Marocain Moucef Derradji. Signalons que le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a installé sa représentante au Canada. Il s'agit d'Esma Zahzah qui a pour mandat de dynamiser les relations de coopération avec les milieux d'affaires québécois et canadiens. Plus de 100 000 Algériens sont établis au Canada. Yahia Arkat