Le Front des forces socialistes (FFS) a réitéré dans l'après-midi d'hier, lors d'une cérémonie de recueillement devant la stèle de Saal Bouzid au centre-ville de Sétif, sa demande aux hautes autorités du pays à reconnaître le statut de martyr aux victimes des massacres de Mai 1945. "Au FFS, nous avons toujours revendiqué le statut de martyr pour les victimes du 8 Mai 1945, et, du coup, le statut d'ayants droit à leurs proches. Nous célébrons chaque année ces massacres, pour que nul n'oublie. Nous faisons de cette date un moment de recueillement et d'hommage à leur mémoire", a affirmé le premier secrétaire du plus vieux parti de l'opposition, Mohamed Hadj Djilani, qui était accompagné d'une importante délégation composée de cadres et militants du parti, en exclusivité à Liberté. De son côté Ali Laskri, président l'instance présidentielle du parti de feu Aït Ahmed, a rappelé que le 8 Mai 1945, qui a touché plusieurs régions du pays, est un crime contre l'humanité. Il a indiqué qu'il faut aussi reconnaître et réhabiliter les victimes de Mai 1945 et les reconnaître comme martyrs car ils ont milité pour ce pays à l'instar des martyrs de 1954. "En 1945, après les massacres du mois de mai, tous les Algériens, y compris les assimilationnistes, dont Ferhat Abbès qui est de la région, étaient déterminés à rompre avec le colonialisme. Ils se sont battus pour libérer le pays. Sans le 8 Mai 1945, il n'y aurait jamais eu de Novembre 1954", dira Ali Maskri. "Cette célébration, telle que nous la voyons au FFS, n'est pas une célébration folklorique, mais un hommage à ceux qui sont tombés au champ d'honneur pour la liberté de notre pays. Nous avons, cependant, eu l'indépendance, mais nous ne sommes pas libres. Au FFS, nous militons toujours pour la liberté de l'individu pour la démocratie et l'Etat de droit et l'Etat social selon les principes de la Révolution de Novembre", a-t-il ajouté. Les dirigeants du FFS ont profité de cette sortie pour s'exprimer également sur l'actualité politique et sociale. Ainsi, le premier secrétaire national du FFS a réitéré son soutien aux médecins résidents et a dénoncé la nouvelle loi sanitaire, tout en demandant son retrait en la qualifiant de non sociale, non légale et d'anticonstitutionnelle. "Au FFS, nous ne nous intéressons pas à l'élection présidentielle, et je peux vous affirmer qu'actuellement, elle ne figure pas dans notre agenda. Notre préoccupation majeure, ce sont les problèmes inhérents au quotidien des citoyens algériens, afin de les aider et être à leurs côtés", affirme-t-il. De son côté, Ali Laskri a rappelé que "Yennayer" a été arraché grâce au militantisme de tout un chacun, tout en rappelant qu'en 2014, le FFS a déposé une proposition de loi pour reconnaître la célébration officielle de l'année amazighe. FAOUZI SENOUSSAOUI