La direction du FFS et celle du Front El-Moustakbel (Front de l'Avenir), parti social démocrate comme on le définit, ont tenu à commémorer les tragiques événements du 8 mai 1945. Un massacre perpétré par l'armée coloniale française. Le président du Front El-Moustaqbel (Front de l'avenir), Abdelaziz Belaïd, et la délégation qui l'accompagnait ont, en effet, déposé, jeudi 8 mai, une gerbe de fleurs sur les lieux du massacre : les Gorges de Kherrata, au lieudit Hinouz. Auparavant, ils se sont recueillis au carré des Martyrs de la même ville sur les sépultures des victimes de la répression et des moudjahidine de la région. Le président du Front El-Moustaqbel (FM) a déposé ensuite une gerbe de fleurs à la Place de la liberté Saïd-Mekbel, dans la ville de Béjaïa, en hommage aux victimes du terrorisme et de la bêtise humaine. Un lieu de mémoire dédié à la libre parole et à toute forme d'expression. Abdelaziz Belaïd a ensuite rencontré les militants et sympathisants du parti, ainsi que des membres de la société civile. Il est revenu sur son refus d'intégrer le gouvernement. "Je suis en train de construire un parti, un parti d'avenir, et que je compte inscrire dans la durée", a-t-il martelé devant une assistance qui ne pouvait qu'acquiescer tellement l'argument semblait convaincant. Il faut dire aussi que lors de l'élection présidentielle, le Front El-Moustaqbel a réalisé un très beau score dans la wilaya de Béjaïa. Bien que le parti ne soit pas bien structuré et que le candidat du FM ait zappé l'étape béjaouie, il est arrivé quatrième bien devant Ahd 54 et le FNA de Moussa Touati qui compte même des élus locaux. Le deuxième parti à avoir commémoré, comme à son accoutumée, le 8 mai 1945 : le FFS. Celui-ci a organisé, mercredi 7 mai, un meeting populaire devant le siège de l'APC de la ville historique, Kherrata. Le meeting, animé par Ali Laskri, membre du "présidium", et Ahmed Bétatache, premier secrétaire du FFS, a été précédé par le dépôt d'une gerbe de fleurs au carré des martyrs du 8 Mai-1945. Les militants et sympathisants du FFS accompagnant les membres du présidium, du secrétariat et des élus locaux étaient tôt dans la matinée à Kherrata pour marquer par leur présence les festivités commémoratives du 8 Mai. Les deux responsables du FFS ont exhorté les autorités politiques à donner un statut aux victimes du massacre du 8 Mai 1945, que d'aucuns ont qualifié de génocide perpétré par l'armée coloniale française. Les deux responsables en ont profité pour rappeler les raisons qui les ont amenés, eux aussi, à décliner l'offre du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, d'intégrer le gouvernement avec deux postes ministériels. Les membres de la direction ont expliqué que le FFS avait un agenda politique qui lui est propre. Il doit passer impérativement par "la reconstruction du consensus national et l'organisation d'une conférence nationale de consensus". Sans la satisfaction de ces deux exigences, le FFS ne peut objectivement intégrer un gouvernement qui ne soit pas l'émanation de la société. On a rappelé avec insistance que le FFS a entamé des contacts avec plusieurs formations politiques, des candidats à l'élection présidentielle, des personnalités indépendantes, des universitaires et des animateurs des organisations sociales qui ont manifesté un intérêt pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale. Les orateurs ont promis de rendre publics ces contacts au moment opportun. M. O Nom Adresse email