Observateur attentif de tout ce qui se passe dans "son" club de cœur, le vainqueur de la Coupe d'Algérie 2018 sur le banc de l'USM Bel-Abbès, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, a un avis tout tranché sur les derniers évènements qui ont ébranlé la sérénité du Mouloudia d'Oran. "Ce n'est pas normal ce qui s'est passé dernièrement. D'ailleurs, je ne suis pas du tout d'accord avec la manière avec laquelle le changement au niveau du staff technique du Mouloudia d'Oran a été décidé, encore moins la façon avec laquelle ce changement a été annoncé. Nuance, toutefois, je ne remets aucunement en cause la stature et les compétences de Badou Zaki. Mais vu l'énorme travail qu'il a accompli cette saison, Moez Bououkaz méritait vraiment de rester et d'être prolongé. Qu'on le veuille ou non, son équipe a fait une saison pleine, réussissant, notamment, des prouesses à l'extérieur en dépit de la qualité moyenne de son effectif. Le MCO a, certes, raté quelques matches importants. Cela fait partie d'une saison. Globalement, toutefois, la saison n'est pas si décevante que cela, puisque l'équipe a joué les premiers rôles et a même maintenu une certaine pression sur le leader duquel, à un moment donné, seulement deux points le séparaient. Or, au moment où il fallait décréter l'union sacrée, prôner la stabilité et la sérénité et tenter de mettre le club dans les meilleures dispositions afin de permettre aux joueurs de tout donner lors des deux derniers matches de la saison et, pourquoi pas, atteindre l'objectif du podium, voilà que le président recrute un entraîneur sans pour autant aviser celui qui est en poste. Ce n'est certainement pas la meilleure manière de gérer une fin d'exercice", soulignera, lucidement, Cherif El-Ouazzani, pour lequel "le retour aux affaires de Naftal pourrait bien constituer la meilleure option pour que le MCO redevienne le chasseur de titres qu'il était". Dans le même registre, le président Belhadj Ahmed dit Baba a fini par craquer sous la pression constante de la rue oranaise, annonçant publiquement son intention de quitter irrévocablement son poste de PDG de la SSPA-MCO à l'issue de l'actuel exercice. Un "préavis de démission" auquel les proches du Mouloudia sont désormais habitués, puisque annoncé par Baba au moins une demi-douzaine de fois et cela à chaque mouvement de contestation des supporters, sans pour autant qu'il soit acté, encore moins suivi d'une démarche concrète allant en ce sens. Rachid BELARBI