Programmée avant la fin du mois de mars, la prolongation de contrat de l'entraîneur Moez Bououkaz ne s'est pas encore faite. Rien ne dit, non plus, qu'elle interviendra dans les prochaines heures, ni dans les prochains jours. "À l'heure actuelle, ce n'est pas la priorité", avait d'ailleurs tenté de relativiser l'entraîneur des Rouge et Blanc d'El-Hamri à l'issue de la large victoire face à l'US Biskra au stade Ahmed-Zabana, le 17 mars dernier. Or, depuis ce succès, le Mouloudia d'Oran a chuté lourdement à Sétif avec la manière et les répercussions que l'on sait. Plus large victoire des Oranais depuis le... jeudi 9 décembre 1999, à l'occasion de la 10e journée de ce qui était appelé à l'époque la "Super Division" et cette démonstration de force mouloudéenne face au Chabab de Batna (6-0), ce beau succès face à l'USB n'a, toutefois, pas eu le temps d'effacer le 4-0 essuyé au 5-Juillet face au MCA qu'il a été "suivi" par un autre cinglant 4-1 encaissé au 8-Mai 1945 face à une ESS qui n'a, disons-le franchement, impressionné personne ce jour-là. Ces deux mémorables glissades ont, apparemment, quelque peu décrédibilisé Moez Bououkaz aux yeux d'une partie de l'opinion mouloudéenne de façon à tempérer, a priori, les ardeurs de sa direction à propos d'un renouvellement de contrat. À en croire une source autorisée, "ce prolongement de l'engagement contractuel n'interviendra pas avant la fin de saison et l'assurance d'un podium". "Les deux lourdes défaites face au MCA et à l'ESS ont fait réfléchir le président Baba. Il ne veut pas se précipiter et attend que l'équipe atteigne d'abord ses objectifs en championnat avant de songer à proposer une prolongation de contrat assortie d'une revalorisation salariale à son entraîneur", précise-t-on dans l'entourage direct du premier responsable du club. L'autre raison qui a, aussi, pesé dans ce choix de laisser mûrir la réflexion est, bizarrement, liée au fait que le club qui convoitait le plus Bououkaz, à savoir l'USM Alger, a fini par abandonner cette piste pour se rabattre sur le Marocain Badou Zaki. N'ignorant aucunement ces vérités, le patron technique des Rouge et Blanc compte, pour sa part, sur une révolte face au Chabab de Belouizdad, le 13 avril prochain, avec à son actif des changements notables et des innovations dans le onze titulaire, pour répondre à sa manière à tous ceux qui le désignent comme principal responsable des deux humiliations subies à Alger et à Sétif. Rachid BELARBI