Programmée pour aujourd'hui au Sheraton hôtel, l'assemblée générale des actionnaires de la SSPA/MCO devrait, une nouvelle fois, tourner au bide. Comptant sur la présence du directeur de la jeunesse et des sports de la ville, Gharbi Badreddine, lui-même chargé par le wali, Mouloud Cherifi, du suivi de ce dossier brûlant, le président Belhadj Ahmed dit Baba risque, en effet, de n'avoir personne à qui annoncer sa démission puisque la quasi-totalité des membres de cette assemblée ne se présenteront pas au rendez-vous fixé par l'actuel patron du Mouloudia. "Youssef Djebbari est actuellement en Espagne. Tayeb Mehiaoui est, pour sa part, en France au chevet de son épouse malade. Larbi Abdelilah se trouve, également, en France pour affaire familiale. Hafid Belabbès est occupé par ses obligations à la FAF. Si ces quatre figures marquantes de l'AG sont absentes, qui osera se présenter ?" certifie, à ce sujet, un actionnaire de la SSPA/MCO, lui-même "décidé à ne pas assister aux travaux de l'assemblée". "Les actionnaires ne se présenteront pas. Nous ne voulons pas que Baba profite de cette occasion pour nous faire porter le chapeau de son départ. Nous avons d'ailleurs adressé aujourd'hui une lettre au wali d'Oran en ce sens pour expliquer notre position. Ce que nous voulons, c'est que le wali d'Oran et le DJS connaissent la vérité. Quelle vérité ? Celle de la mauvaise santé financière de la SSPA. En quatre ans, Baba a dépensé près de 120 milliards de centimes dont la grande majorité provient des subventions et aides étatiques. En quatre ans, nous n'avons jamais été associés à la gestion financière du club. D'ailleurs, nous n'avons approuvé aucun de ses bilans depuis 2014. Nous avons même alerté les autorités locales de sa mauvaise gestion en avril 2017. De plus, le club est endetté au niveau de la CRL à hauteur de 3,5 milliards de centimes. Les joueurs attendent quatre mois de salaires impayés, soit près de 8 milliards. Avec tout cela, Baba veut fuir ses responsabilités et les conséquences de sa mauvaise gestion en nous prenant à témoin de sa démission. Nous refusons. Que ceux qui géraient avec lui et le conseillaient se présentent aujourd'hui et se montrent face aux supporters. Comme actionnaires, nous avons surtout souhaité voir Naftal reprendre le club", confiera cet actionnaire. R. B.