Malgré les assurances de la Direction du commerce à l'approche du mois de Ramadhan sur la stabilité des prix, force est de constater, qu'hier à Béjaïa, les prix de la mercuriale et des viandes se sont envolés. Lors de notre virée au marché couvert de la rue de la Liberté, les prix affichés donnent le tournis. Tous les prix ont augmenté de 10 DA au bas mot. C'est ainsi que la tomate fraîche est cédée à 150 DA le kilo, les haricots verts à 280 DA le kilo, la pomme de terre entre 50 DA et 65 DA, le piment et le poivron à 80 DA la courgette à 120 DA, les carottes à 70 DA, le fenouil à 140 DA, le concombre à 100 DA et l'oignon à 70 DA. "L'augmentation des prix n'a épargné aucun produit", déplore un couple que nous avons abordé à l'intérieur du marché sur la question des prix. "Il y a moins d'une semaine, les prix étaient moins de 20 DA, voire plus, que ceux affichés aujourd'hui", ajoute-t-il. Les prix des viandes ne sont pas en reste. Eux aussi, ont connu une hausse conséquente. La viande rouge sans os est cédée à 1 500 DA le kilo et 1 300 DA pour celle avec os. Les côtes, le bifteck et le filet ont vu leur prix connaître une hausse de 400 DA le kilo. Le prix du poulet est passé de 270 DA le kilo à 330 DA. Les olives vertes et noires sont cédées à 200 et 250 DA le kilo. Le frik de première qualité, très demandé pendant ce mois de Ramadhan, est à 370 DA. Les prix des fruits, quant à eux, ont enregistré ces derniers jours une hausse spectaculaire. Les pommes locales ont atteint le prix vertigineux de 600 DA alors que celles importées atteignent 1 200 DA. Les fraises sont à 200 DA la barquette au marché et à 150 DA sur les trottoirs. La pastèque est à 80 DA le kilo et le melon s'affiche à 150 DA le kilo. Il y a quelques jours, ils étaient cédés respectivement à 65 DA et 100 DA le kilo. Le prix des oranges, selon leur qualité, oscille entre 120 DA et 250 DA le kilo. Au marché de proximité de la grande surface du lac Ihadadden, il n'y a pour le moment qu'un seul marchand de fruits et légumes. Ici, les prix affichés ne sont pas loin de ceux du marché couvert. Il faudra attendre peut-être le début du Ramadhan pour que d'autres marchands de fruits et légumes prennent leurs quartiers, ce qui pourrait induire une petite baisse des prix. À l'intérieur, pour l'heure, il n'y a que l'alimentation générale et des viandes rouges ou blanches. Là, le poulet est cédé à un prix plus bas, soit 270 DA le kilo. Mais dans ce marché comme dans d'autres à Béjaïa, les petites bourses, voire même les bourses moyennes, peuvent rarement s'offrir ces produits. L. OUBIRA