L'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Nedjadi Messeguem, a réitéré, hier, la nécessité du respect du calendrier du troisième trimestre de l'année, afin, dit-il, de permettre d'assurer la continuité de l'activité scolaire jusqu'au 30 juin, en soulignant que tout directeur d'établissement scolaire qui ne respectera pas ces instructions fera objet de mesures disciplinaires de la tutelle, à savoir écoper d'une suspension administrative et être traduit devant la commission de discipline même s'il a déjà terminé le programme scolaire. Cette mise en garde intervient dans le sillage de la circulaire du département de Mme Benghabrit qui avait, rappelle-t-on, été adressée aux directeurs de l'éducation les invitant à prendre les dispositions nécessaires pour la continuité de l'activité scolaire jusqu'au 30 juin prochain, et ce, en application de la réglementation régissant le secteur de l'éducation nationale. Hormis le maintien des enseignants et des élèves, jusqu'au 30 juin prochain, en signalant toute absence, les chefs d'établissement ont été invités à prévoir des activités scientifiques, culturelles et sportives, pour "meubler" le temps des élèves. L'instruction en question, qui vient chambouler la date des vacances d'été qui avait été précédemment fixée au 4 juillet, n'était assurément pas pour plaire au partenaire social qui a soulevé la difficulté de son application. Eu égard surtout à l'indigence des moyens ludiques dont disposent les établissements scolaires, qui, parfois, ne possèdent même pas, en nombre suffisant, des enseignants d'activités sportives et culturelles. Seulement voilà, certains établissements de la capitale qui ont déjà achevé le programme des examens du troisième trimestre, se retrouvent, d'ores et déjà, en congé de fait. Les élèves en classe d'examens nationaux (BEM et bac) désertent les bancs des écoles pour rejoindre les cours particuliers. Pourtant la première responsable du secteur avait déjà mis en garde contre cette situation. Mais, pour les syndicats ce n'est là que le résultat d'une décision précipitée de la part de la tutelle. En ce sens, il est logique, qu'une fois les examens de fin d'année terminés, les élèves ne soient pas motivés pour rejoindre leur établissement, comme indiqué par Meziane Mériane, coordinateur du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Et ce dernier d'affirmer qu'"au lieu d'une circulaire, il aurait été plus judicieux d'accompagner cette décision d'une campagne de sensibilisation auprès des élèves pour terminer l'année scolaire et qu'il ne fallait pas programmer trop tôt les examens". D'où, à notre sens, la mise en garde susmentionnée du responsable de l'éducation nationale pour le respect du calendrier des examens du troisième trimestre. A. R. [email protected]