Les standards internationaux en matière de scolarité prévoient un minimum de 39 semaines de cours. Ce qui est loin d'être le cas pour l'Algérie. Le ministère de l'Education nationale aura la main lourde contre les responsables du secteur tentés par le non-respect du calendrier scolaire fixé par la tutelle. L'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Nedjadi Mseguem, n'a pas tourné autour du pot et adresse une sévère mise en garde à l'encontre des contrevenants. Il a souligné, hier à Alger, que si les directeurs de l'éducation ne respectent pas ledit calendrier «des mesures disciplinaires seront prises à leur encontre». L'inspecteur général ne parle pas dans le vide, puisqu'il en veut pour exemple que trois directeurs ont déjà été suspendus et «seront présentés devant le conseil de discipline qui prendra les sanctions requises à leur encontre». Ces trois responsables n'ont pas tenu compte des directives de la ministre de l'Education nationale qui a fixé la fin de l'année scolaire au 30 juin prochain. Nedjadi Mseguem précède une éventuelle réaction des contrevenants et précise: «Même si le programme est terminé.» Le proche collaborateur de Nouria Benghebrit s'exprimait en marge du Séminaire national sur «la culture de la paix et du vivre ensemble, selon l'érudit l'Emir Abdelkader». S'expliquant sur la démarche de la tutelle, Mseguem rappellera que «le ministère a adressé un calendrier à l'ensemble des directeurs de l'éducation, à respecter au niveau des établissements éducatifs». Le propos est dit sur un ton ferme qui ne souffre d'aucune nuance. Cette fermeté du ministère de l'Education nationale et plus encore son passage à l'acte à quelques semaines de la fin de l'année scolaire, amènera l'ensemble des directeurs de l'éducation au niveau de toutes les wilayas du pays à regarder à deux fois les programmes des examens de fin d'année des établissements scolaires de leur juridiction, avant de donner leur aval. Les sanctions, qui seront vraisemblablement lourdes contre les contrevenants, augurent d'une fin d'année scolaire peut-être chaude, mais annoncent une prochaine année plus proche des standards internationaux en matière de scolarité. Ceux-ci prévoient un minimum de 39 semaines de cours. Ce qui est loin d'être le cas pour l'Algérie. La sortie de Nedjadi Mseguem est une première par rapport à cette question précisément. Se référant au principe que «le calendrier mis en place est national et doit être respecté par tout un chacun», l'inspecteur général semble décidé à reprendre l'initiative dans un secteur qui connaît tellement d'intervenants que l'administration en est devenue aphone. Il faut croire que le mot est dit, l'exemple a été donné. On attend la réaction des directeurs d'établissement et des enseignants.