Les pluies diluviennes qui se sont abattues jeudi entre 17h et 19h, notamment sur Sétif, Aïn El-Kébira, Amoucha et El-Eulma, ont causé de sérieux dégâts au réseau routier qui a connu d'importantes perturbations du trafic. Au moment où les opérations de recherche du corps d'un sexagénaire, agriculteur à Lekrakra, au nord de Aïn El-Kébira, qui serait emporté par les eaux pluviales sont toujours en cours, le corps d'un homme de 59 ans a été repêché avant-hier par les éléments de la Protection civile. La victime qui était à bord de son véhicule utilitaire (Harbin) a été emportée par les eaux en furie d'oued Hayoune (commune de Aïn El-Kébira). "J'ai soixante ans, je suis né et j'ai grandi à Aïn El-Kébira. Je n'ai jamais vu les oueds en furie comme cette fois-ci. Ça m'a fait vraiment peur", nous dira Saïd, un sexagénaire de Aïn El-Kébira, une localité située à une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya. Selon les éléments de la Protection civile, plusieurs citoyens, choqués, encerclés par les eaux pluviales à l'intérieur de leurs habitations, ont été évacués. Les pluies ont affecté des constructions et des cultures maraîchères et autres produits et ont causé des infiltrations des eaux pluviales dans plusieurs bâtisses. La mission des pompiers qui ont enregistré plus de 35 opérations d'intervention dans différents endroits de la wilaya n'a pas été de tout repos. Intervenant jusqu'à une heure tardive de la nuit, ils ont pu sauver sept individus à bord de leurs véhicules, dont trois à Oued Themar, à Lekhbabcha (commune d'Ouricia), trois à Oued Boussellam et un autre à Oued Lekbir, à Kef Lekhal sur la RN 77. Par ailleurs, les pluies diluviennes qui se sont abattues jeudi entre 17h et 19h, notamment sur Sétif, Aïn El-Kébira, Amoucha, Ouled Adouane, Ouricia, Béni Aziz et El-Eulma, ont causé de sérieux dégâts au réseau routier qui a connu d'importantes perturbations du trafic. En effet, selon des informations en notre possession, plusieurs affaissements de routes ont été enregistrés, au point où la circulation automobile était très difficile hier matin, notamment sur le CW137 reliant la commune de Aïn El-Kébira à Babor. Des parties entières de routes récemment construites ont été emportées par les eaux de pluie. La RN5, au lieudit Araiir, a aussi été inondée pendant plusieurs minutes et la circulation était bloquée. Hier, plusieurs localités sont restées noyées dans les boues, les pierres et autres objets hétéroclites emportés par les crues. Une situation qui interpelle les élus locaux et les responsables au niveau des différentes administrations afin d'améliorer les conditions de vie des citoyens, car dans plusieurs endroits de la wilaya, le problème est loin d'être d'origine pluviométrique. Sur sa page d'un réseau social, un élu dira que nos villes sont faites pour vivre dans un climat sec. La gestion de l'espace urbain, la mafia du foncier ainsi que l'attribution "douteuse" de marchés pour la réalisation des différents réseaux, les constructions illicites, même si elles ont été régularisées, car elles sont érigées sur le lit d'oued, sont les principales causes d'une situation chaotique et catastrophique. F. SENOUSSAOUI