La wilaya de Boumerdès bénéficiera d'un financement de l'Italie pour le traitement des déchets solides à la faveur d'un accord signé entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'environnement (MATE) et le ministère italien de l'Environnement, a-t-on appris, hier, auprès de l'unité d'exécution des projets (UEP). “Nous nous attelons à réaliser ce travail important pour la préservation de la nature et la protection de l'environnement à Boumerdès”, a affirmé M. Massimo Aureli, chef de mission de l'UEP. Dans le cadre de l'action de la gestion des déchets solides au sein de la wilaya de Boumerdès, les pouvoirs publics se sont engagés à entreprendre des mesures appropriées afin de réduire et de combattre la prolifération des déchets solides dans cette ville, en les recyclant et en les valorisant. Cette action a été définie dans le “protocole de coopération” signé le 17 juin 2002 entre l'Algérie et l'Italie, rappelle l'UEP. Une première visite sur les lieux a permis de noter une “fragilisation des ressources naturelles et une dégradation du cadre de vie”, lit-on dans un rapport de l'UEP. “Le problème des déchets n'est pas pris en charge sérieusement et n'est pas géré efficacement, en raison de l'absence de moyens de traitement tels que le compostage et l'incinération, mais également d'une mauvaise organisation des services publics”, a relevé la même source. La décharge actuelle de la ville de Boumerdès peut, par exemple, conduire à une “infection très importante de la nappe phréatique”. Elle reçoit “une quantité importante de matériaux et déchets sans aucun traitement préalable”, selon cette étude. Le don italien a pour objectif principal de participer à la protection de l'environnement en Algérie, à travers la réalisation de plusieurs projets dans le nord et le sud du pays, a encore expliqué ce responsable. Ainsi, plusieurs projets ont été retenus au titre de la coopération algéro-italienne comme le Dounya parc à Alger (Grands-Vents), l'aménagement de 120 km de façade maritime à Oran, les adductions d'eau dans la wilaya d'Adrar ou le traitement d'un champignon dévastateur de palmeraies dans le sud, ont affirmé des experts algériens et italiens de l'UEP. Le montant global des projets s'élève à 20 millions d'euros et “l'UEP veille à l'utilisation à bon escient de ce don”, ont affirmé des responsables de cette institution R. N.