Les cent projets de recherche portant sur les déchets solides (17 projets), la pollution atmosphérique (12), la préservation des ressources en eau (7), l'aménagement du littoral (5), la biodiversité (49) et l'éducation environnementale (10) retenus, sur les 360 soumis et ayant répondu à l'appel d'offres lancé par le MATE le 5 janvier 2002, semblent connaître une évolution prometteuse. La réunion-bilan MATE-chercheurs, qui s'est tenue hier au siège du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a mis l'accent sur l'importance de ces projets d'études ciblant des axes clés du secteur en question. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a insisté sur le rôle prépondérant des chercheurs algériens et leur implication directe dans la nouvelle politique gouvernementale. « Science et gouvernance », deux mots lourds de sens qu'il s'agit d'adapter au plus tôt à la réalité algérienne. Néanmoins, au regard de l'état d'avancement des activités de recherches qui « compte tenu des mécanismes mis en place par le conseil scientifique et l'administration du MATE, ont donné pleine satisfaction », les chercheurs se sont dits également satisfaits « de la souplesse et de la rigueur de gestion financière des structures concernées ». En effet, les différentes structures chargées de la gestion financière, en l'occurrence de ces projets, ont permis d'éviter les légendaires entraves et lourdeurs propres aux administrations et sont donc à l'origine des résultats jugés positifs du premier bilan d'étape qui révèle que 90% des projets ont entamé leurs activités de recherche avec un taux de consommation budgétaire variant entre 50 et 60%. Le bilan scientifique sera, pour sa part, réalisé au mois d'avril prochain, annonce-t-on. Le deuxième aspect évoqué par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a trait au lancement imminent de l'appel d'offres en biotechnologies. Deux thèmes génériques ont été retenus, à savoir les risques à plus ou moins long terme sur la santé des consommateurs (risques de toxicité liés à la manipulation génétique, les risques allergiques et nutritionnels) et sur l'environnement (le recours aux organismes génétiquement modifiés) et la confiscation du vivant par une poignée de multinationales (appauvrissement des pays les plus pauvres avec l'introduction dans le secteur de l'agriculture de gène de type « terminator » empêchant les agriculteurs des pays en voie de développement de ressemer leur culture). Ces deux thèmes répondent à des préoccupations des secteurs économiques et à celles du MATE et portent plus spécifiquement sur les procédés de biodépollution, de biorémédiation, la biopréservation des écosystèmes et la biosécurité (analyse et contrôle des OGM). Les critères de sélection arrêtés par le MATE se baseront essentiellement sur l'adéquation projets/sujets conformément aux préoccupations sus-citées et devront émaner de structures dotées d'un minimum de moyens nécessaires pour mener des recherches dans le domaine en question. Ils devront aussi favoriser la coopération entre les structures de recherche et le secteur socioéconomique.