Le gouvernement italien s'engage à soutenir l'Algérie dans ses efforts en matière d'environnement, notamment la lutte contre la désertification, tout en confirmant sa disponibilité à lancer plusieurs projets culturels. C'est ce qui ressort d'un protocole d'accord signé hier à Alger entre le ministre algérien de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani, et son homologue italien, Altero Mateoli. Cet accord s'inscrit dans la continuité d'une coopération entre les deux pays puisqu'une première convention relative au même secteur a été paraphée en 2002. Les points contenus dans l'accord portent, entre autres, sur le traitement des déchets dans la wilaya de Boumerdès, l'aménagement du littoral d'une partie de l'Ouest algérien, les systèmes d'irrigation traditionnels (foggaras) à Adrar. La coopération algéro-italienne s'impliquera également dans le reboisement de pas moins de 1000 ha dans la région de Tinerkouk, dans le Gourara (Grand-Sud), de même qu'elle soutiendra la création d'une entité universitaire chargée de former des post-gradués spécialisés dans la lutte contre la désertification. Dans le chapitre des grands projets, la prise en charge du parc naturel du mont Chenoua figure en priorité. Dans ce contexte, un accord de jumelage entre ce parc situé dans la wilaya de Tipaza et le parc Toscan (Italie) a été paraphé par les deux pays. L'Italie s'engage par ailleurs à restaurer deux pièces archéologiques (statues) du musée des Antiquités d'Alger : la Déméter et le Sarcophage de Bellérophon qui sont deux chefs-d'œuvre de la sculpture romaine. Le Dounya Parc des Grands Vents (Dély Ibrahim), une immensité de 630 ha constituée de jardins thématiques et devant servir de lieu de détente aux Algérois, fait partie aussi du programme. L'Italie y édifiera le Jardin de la Renaissance, copie grandeur nature des magnifiques jardins d'époque qui existent encore dans la péninsule. Ce parc entre dans le cadre de la ceinture verte d'Alger et s'étend du lac de Reghaïa, en passant par le parc la Concorde, les forêts de Baïnem et de Bouchaoui, avant d'aboutir à Zéralda. Lors d'une conférence de presse animée conjointement par les deux ministres à l'issue d'une visite au pavillon italien et au stand algéro-italien de l'environnement (FIA), M. Rahmani devait rappeler les « gestes » du gouvernement italien en faveur de l'Algérie. Il citera, entre autres, la reconversion de la majeure partie de la dette, estimée globalement à 85 millions d'euros, en projets pour le secteur de l'environnement. Sur 30 projets environnementaux, 20 bénéficieront d'une enveloppe de 60 millions d'euros. Sur le plan multilatéral, l'Italie s'engage à parrainer l'Année internationale des déserts, décrétée par l'ONU en 2006 sur proposition de l'Algérie. Comme il a émis l'intention de soutenir la candidature de l'Algérie pour l'accueil d'un sommet mondial consacré à la lutte contre la désertification.