La décision de la direction locale de l'environnement d'interdire, à compter du 1er juillet 2018, une douzaine de communes de la wilaya de Tizi Ouzou d'acheminer leurs déchets ménagers au Centre d'enfouissement technique (CET) d'Oued Falli a fait réagir, hier, le chef du groupe RCD à l'APW de Tizi Ouzou et président du bureau régional du même parti, Malik Hessas, qui craint, par cette décision, une catastrophe écologique au niveau des communes concernées par cette décision. En effet, dans un courrier adressé à la directrice de l'environnement, Malik Hessas souligne qu'à l'exception des APC de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et Tirmitine, une douzaine de communes autorisées auparavant d'acheminer leurs déchets ménagers vers le Centre d'enfouissement technique d'Oued Falli ne pourront plus le faire à compter du 30 juin prochain. Selon cet élu, la directrice de l'environnement, qui s'est exprimée sur les ondes de la radio locale, n'a annoncé aucune solution alternative pour ces communes qui vont être abandonnées à leur sort, ce qui "compliquerait davantage, si cette décision venait à être appliquée, la situation lamentable dans laquelle se trouve l'état de l'environnement de notre wilaya. Et encore une fois, ce sera le fait de ceux qui sont censés mettre les moyens pour le protéger". Le président du bureau régional du RCD estimera encore que si ces communes disposaient de CET ou de déchetteries, elles ne parcourraient pas tous les jours des dizaines de kilomètres pour venir déverser, contre paiement, leurs déchets à Oued Falli. Et de se demander "comment vont-elles faire pour éliminer les tonnes de déchets que les populations de ces communes vont produire ? Elles n'auront d'autre choix que de les déverser dans la nature, avec pour conséquence à très court terme : une catastrophe écologique irréversible". Concernant la solution du tri sélectif pour les communes qui seront dorénavant interdites d'accès au CET d'Oued Falli, Malik Hessas évoque une opération "alibi" car, a-t-il souligné, dans le même courrier, "à Tizi ville, vous avez initié, à coup de renfort de ministre, une opération-pilote dans 3 ou 4 quartiers, mais après les effets d'annonce, aucun suivi n'a été fait. Même les quartiers où résident le wali de Tizi Ouzou et les directeurs de l'exécutif de la wilaya ne sont pas concernés par le tri". En conclusion, le rédacteur de la lettre invite la directrice de l'environnement à "réexaminer" sa décision qui est "en plus d'être discriminatoire", dit-il, "n'améliorera pas l'état de l'environnement dans notre wilaya. Bien au contraire, elle ne fera qu'empirer une situation qui l'est déjà bien assez et créera des tensions supplémentaires". K. Tighilt