Des ventilateurs en marche et des fenêtres laissées ouvertes dans des mosquées, ou encore l'éclairage public en plein jour. Ce sont quelques-unes des causes de la surconsommation d'énergie électrique. Parmi les structures les plus énergivores, et surtout gaspilleuses d'électricité, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les mosquées et les APC sont classées à la première loge par la direction de distribution de l'électricité et du gaz (SDC) de la wilaya qui a réuni hier les imams et les représentants des APC afin de les sensibiliser à la rationalisation de l'utilisation de l'énergie électrique. Conviés, initialement, pour recevoir des orientations et des informations de nature à leur permettre de sensibiliser, à travers leurs prêches et autres "dourous", les fidèles autour de la rationalisation de l'utilisation de l'énergie électrique, les imams ont été également invités à commencer à balayer devant chez eux. Autrement dit, à commencer par rationnaliser l'utilisation de l'électricité à l'intérieur même des mosquées qui sont considérées parmi les structures publiques les plus énergivores. À titre d'exemple, les responsables de la SDC ont cité cinq mosquées dont la consommation d'électricité est jugée excessive. Entre autres, la mosquée Abou Bakr-Essedik de Drâa Ben-Khedda dont la consommation annuelle dépasse largement les 300 000 DA, la mosquée de Redjaouna dont la facture dépasse les 285 000 DA et celle du centre de Fréha dont la consommation dépasse les 250 000 DA. "Sur les 980 mosquées que compte la wilaya de Tizi Ouzou, 250 d'entre elles dépassent la moyenne annuelle de consommation et totalisent un taux de 49% de la consommation annuelle d'électricité", est-il d'ailleurs précisé dans les documents distribués lors de cette rencontre. L'utilisation abusive de la climatisation, en continu, en laissant les fenêtres ouvertes et en laissant la télécommande entre les mains de n'importe quelle personne, et l'utilisation d'ampoules à forte consommation énergétique et de ventilateurs en même temps que la climatisation sont, selon le document de la SDC, autant de causes qui génèrent la hausse des factures dans les mosquées. C'est à ce niveau que les responsables de la SDC, tout en s'appuyant sur la religion qui condamne le gaspillage, ont prié les imams d'intervenir et de jouer un rôle de sensibilisation de la population. Concernant les APC, la SDC a pointé du doigt le gaspillage enregistré dans l'utilisation de l'éclairage public en le laissant souvent fonctionnel durant plusieurs heures de la journée. Un phénomène auquel s'ajoute celui des branchements illicites, plus particulièrement par les commerçants informels, notamment durant le mois de Ramadhan. À titre d'exemple de ce gaspillage, la SDC cite le cas de l'éclairage public du domaine Rahli de Drâa Ben-Khedda dont la facture dépasse annuellement les 820 000 DA, celui de la cité du 11-Décembre de Tizi Ouzou dont la facture dépasse les 670 000 DA et celui de la route Cotitex de Drâa Ben-Khedda dont la facture dépasse les 580 000 DA. Samir LESLOUS