Si les trois communes de la daïra de Draâ El-Mizan (40 km au sud de Tizi Ouzou), en l'occurrence Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouia, sont dotées depuis longtemps déjà de structures de sécurité, soit des brigades de gendarmerie, un siège de Sûreté urbaine à Draâ El-Mizan et depuis près de trois ans, un siège de Sûreté semi-urbaine à Aïn Zaouia en attendant la livraison d'un projet de brigade de gendarmerie en cours, en revanche, les locaux de la Sûreté semi-urbaine réalisée depuis plus de huit ans déjà au chef-lieu communal d'Aït Yahia Moussa (25 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya), est dans un état d'abandon manifeste. Pourtant, une telle structure relève de l'urgence dans ce centre urbain pratiquement livré à lui-même. D'ailleurs, un tel projet a été réclamé depuis longtemps aussi bien par les autorités locales que par les citoyens. "Lors de la visite d'un wali en 2011 dans notre commune, nous l'avions interpellé à ce sujet. Le problème soulevé était de trouver un célibatorium pour les agents de police et nous avions alors proposé que des chalets soient installés dans un endroit proche de la structure en attendant de trouver une résidence appropriée, mais rien n'a été fait entre- temps", nous confie un ancien élu communal. Malheureusement, la structure a perdu ses couleurs et son aspect extérieur et offre l'image hideuse d'une bâtisse désaffectée et totalement envahie par les herbes sauvages. Pourtant, le volet sécuritaire est inquiétant dans la région où, en plus des nombreux vols nocturnes signalés çà et là, les tapages nocturnes et les agressions répétées empoisonnent le quotidien des paisibles résidents du chef-lieu communal alors que dans les villages limitrophes, l'insécurité règne en maître. "Pour preuve, à partir de 22h au maximum en ce mois de Ramadhan, tout est pratiquement fermé car l'insécurité est toujours de mise. La situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante et c'est malheureux de voir une structure pareille laissée à l'abandon et ce au grand dam de la population locale. Pourquoi autant d'argent dépensé pour sa réalisation ? Pourquoi les concepteurs n'ont-ils pas pensé à la réalisation d'un célibatorium pour loger les policiers de service ?", s'interroge un résident d'un immeuble situé en face de l'ancien siège de l'APC fermé depuis plus de cinq ans après la réception du nouveau siège communal. Notre interlocuteur propose deux structures qui pourraient être utilisées comme lieu de résidence pour les policiers, en l'occurrence l'ancien siège de l'APC situé juste en face de cette Sûreté semi-urbaine ou encore le CEM Frères-Oudni qui est fermé depuis plus de trois ans après avoir été remplacé par un autre collège de type base 5. O. Ghilès