Après avoir boycotté, pendant cinq semaines, les activités pédagogiques, les professeurs en médecine ont décidé de geler leur mouvement et d'assurer les examens d'évaluation de fin d'année. La décision a été prise hier à l'issue d'une assemblée générale des professeurs des trois facultés de médecine du centre du pays. Organisée au CHU Mustapha-Pacha par le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), la réunion a regroupé pratiquement l'ensemble des hospitalo-universitaires chercheurs des facultés de médecine de Blida, de Tizi Ouzou et d'Alger. "La décision du gel du mouvement de débrayage est motivée par les réponses du ministre de l'Enseignement supérieur lors de la réunion de travail organisée dimanche 3 juin. Le ministre Tahar Hadjar a installé, ce jour-là, une commission mixte ou siègeront des représentants de l'Enseignement supérieur et du département de la Santé et des membres du Snechu. Cette commission devra plancher sur la plateforme de revendications soumise par les hospitalo-universitaires", a affirmé, hier, la présidente du Snechu, le Pr Ouahioune Wahiba. La suspension du mouvement de débrayage signifie que les professeurs des trois facultés de médecine du Centre assureront les examens d'évaluation et de fin d'année pour les externes et les internes. Cette reprise de l'activité pédagogique concerne, dans un premier temps, les universités d'Alger, de Blida et de Tizi Ouzou, en attendant celle des enseignants des neuf autres facultés de médecine qui devront se prononcer lors des assemblées générales prévues à cet effet dans les tout prochains jours. "Nous avons gelé le mouvement jusqu'au 15 septembre, et d'ici à là, si le ministère n'accède pas à nos revendications, nous reprendrons le mouvement de débrayage en septembre et nous bloquerons les examens de passage des externes de sixième année au statut d'interne, soit à la septième année", précisera le Pr Belhadj membre du Snechu. Cependant, le ministre de l'Enseignement supérieur s'est montré intransigeant, dit-on, quant à la question de l'ouverture et de la révision du statut de l'enseignant chercheur et du reclassement catégoriel des maîtres assistants, qui constituent les deux tiers de la corporation. "Tahar Hadjar était catégorique, la révision du statut n'était pas à l'ordre du jour aussi bien pour les professeurs de médecine que pour les autres corps de la Fonction publique." Néanmoins, la satisfaction du Snechu est justifiée par la prise en charge de la doléance liée à la révision de la prime de rétribution de l'activité hospitalière, notamment pour les assistants et les maîtres assistants qui constituent plus de 80% de la corporation. "Il est inadmissible d'accorder une indemnité modique de 28 000 Da à un assistant pour l'activité hospitalière qu'il assure à l'hôpital." Le conférencier a rappelé plus loin que le ministre Tahar Hadjar a donné son accord quant à la révision du taux de calcul de la retraite des enseignants de médecine qui n'excède pas les 55%. "La retraite des hospitalo-universitaires sera calculée sur la base de 80% du salaire, à l'instar des autres corps de la Fonction publique." Interrogé sur le devenir "pédagogique" des résidents qui sont en grève depuis sept mois, la présidente de Snechu a indiqué, sans ambages, que "l'enseignant ne peut pas valider l'année de quelqu'un qui n'a pas suivi l'enseignement depuis sept mois. On n'a pas le droit de valider l'année, si bien que la validation du cursus des résidents relève des comités pédagogiques scientifiques". Hanafi H.