La présidente du Syndicat national des Enseignants Chercheurs Hospitalo-Universitaires (SNECHU), Pr. Ouahiba Ouahioune a annoncé, mardi à Alger, le gel de la grève dans trois facultés à Alger, Blida et Tizi Ouzou, en attendant la décision des assemblées générales dans les autres facultés de médecine à travers le pays. Lors d'une conférence de presse qu'elle a animée en compagnie des représentants syndicaux des trois facultés, à l'issue d'une assemblée générale, la présidente du SNECHU a précisé qu'il a été décidé "le gel de la grève, entamée depuis plus d'un mois, et la reprise des cours et des examens en attendant la tenue d'Assemblées générales dans les autres facultés à travers la pays pour trancher cette question". Elle a ajouté que "les enseignants hospitalo-universitaires ont fait prévaloir la sagesse et ont décidé la reprise des cours et des examens jusqu'au 05 juillet prochain, date de la fin de l'année universitaire", en attendant les résultats de la Commission mise en place par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en coordination avec le ministère de la Santé pour l'examen des revendication de ce corps cette semaine. A noter que ces trois wilayas concentrent 52% des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires des dix facultés de médecine du nord du pays, soit quelque 4200 enseignants. La représentante du SNECHU a rappelé, à cette occasion, certaines revendications soumis au ministère de l'Enseignement supérieur, dont la révision du Statut de l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire, notamment en ce qui concerne l'indemnité professionnelle dans les hôpitaux. Pour sa part, le secrétaire du syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires de la faculté de médecine d'Alger, Pr Mohamed Belhadj a indiqué que la Commission en charge de l'examen des revendications "a donné son accord de principe pour revoir cette prime prévue dans le Statut particulier", soulignant qu'il était "inconcevable qu'un maître assistant effectue des interventions chirurgicales lourdes et assure des gardes et ne perçoit en retour que 28.000 DA, ce qui pousse nombre de ces médecin à quitter le secteur public pour l'étranger ou le secteur privé". Par ailleurs, le SNECHU a salué la décision du Premier ministre qui a "donné son accord de principe pour le traitement de la question de la retraite des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires qui percevront une retraite à hauteur de 80% (contre 50% auparavant), et ce, à l'image des autres corps relevant de la direction générale de la Fonction publique. Les représentants du Bureau ont indiqué que le syndicat avait accordé un délai à la commission pour qu'elle examine ses revendications et trouve des solutions dans les plus brefs délais, soulignant que "si aucune solution satisfaisante n'est trouvée, le syndicat entamera une grève illimitée en septembre prochain". Concernant l'activité complémentaire maintenue dans la nouvelle loi sur la santé, les représentants du SNECHU ont proposé à la tutelle son organisation dans un cadre réglementé lors des week-ends et congés nationaux afin que le corps médical "ne déserte pas les services pour aller exercer cette activité dans le secteur privé au détriment du secteur public". Concernant la grève des médecins résidents qui dure depuis sept mois, le syndicat estime que du point de vue pédagogique "on peut parler d'une année blanche car (les résidents) n'ont pas suivi les cours, n'ont pas passé les examens et n'ont pas assuré les prestations médicales et les gardes".