Les citoyens de cette importante commune souhaitent une sortie de crise dans les meilleurs délais. L'APC de Aïn Zaouïa dans la daïra de Draâ El-Mizan (40 km au sud de Tizi Ouzou) est toujours bloquée. En dépit de la tentative de médiation menée le 16 mai dernier par le Drag et le DAL de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que le chef de daïra de Draâ El-Mizan pour libérer les salaires des fonctionnaires et financer l'opération du couffin de Ramadhan, les signataires de l'alliance composée des élus du RCD, du Parti des travailleurs et des élus indépendants au nombre de huit, constituant une force politique majoritaire face au reste de l'Assemblée (sept élus), soit ceux du FLN avec une majorité relative de 4 sièges et ceux du FFS avec 3 sièges, refusent un quelconque dénouement à cette crise si, selon leurs propos, "le P/APC n'est pas disposé à envisager des discussions sérieuses et des débats francs avec l'ensemble des élus". Face à une telle situation de blocage qui perdure depuis plus de sept mois après les élections de novembre 2017 et qui prend des proportions alarmantes pour la commune, un courrier a été adressé par la wilaya au P/APC lui donnant l'autorisation exceptionnelle de la budgétisation d'office de la péréquation afin de débloquer les salaires des fonctionnaires pour deux mois (mai et juin) et le financement de l'opération du couffin de Ramadhan que des centaines de familles attendent encore alors que le mois sacré tire à sa fin. "Avec une telle autorisation exceptionnelle, nous nous interrogeons sur les intentions de l'administration. Pourtant, nous ne voyons venir aucun geste de la part du P/APC pour inviter les élus de l'opposition à s'asseoir autour d'une table afin d'étudier les propositions des uns et des autres, à un tel point que le climat devient de plus en plus délétère", nous confie une source proche de l'alliance des élus qui constituent l'opposition au sein de l'assemblée communale. Toujours est-il que les citoyens de cette importante commune souhaitent qu'il y ait une sortie de crise dans les meilleurs délais car tous les projets de développement qu'ils réclament depuis de longs mois ne peuvent être engagés que si l'assemblée était installée. "Normalement, il y a eu des élections et les textes réglementaires sont connus de tous. Après sept mois de tiraillements entre les élus, l'administration devrait appliquer ce que prévoit le code communal car la situation est grave et la population paye les frais d'une telle déconfiture car elle est prise en otage. Et pour preuve, après vingt jours du mois de Ramadhan, les familles démunies et nécessiteuses n'ont pas eu encore leurs couffins alimentaires, un droit élémentaire, alors qu'elles sont dans le besoin absolu", déplore un citoyen rencontré devant le siège de l'APC. Y aura-t-il un pouvoir de substitution en attendant peut-être des élections partielles, s'interrogent les administrés de la commune. Tout dépend de l'interprétation des textes régissant ce cas de figure où aucune entente n'est encore possible entre les élus des différents partis constituant l'assemblée, mais il est certainement temps que l'administration prenne ses responsabilités pour mettre fin à ce regrettable imbroglio. O. Ghilès