L'Algérie, bien que la crise économique actuelle en raison de la baisse des prix du pétrole, est considérée comme l'un des plus grands importateurs de biens en Afrique du Nord avec un volume en conteneurs en constante augmentation. L'année dernière, le volume importé dépassait les 700 000 Teus de toutes origines principalement l'Asie et l'Europe vers tous les ports algériens principalement Alger avec environ 40% de parts, suivi d'Oran environs 15% de parts, Bejaia avec environ 15% de puis SkikdaAnnaba avec environ 12% chacune et les 6% restantes sont réparties entre Ghazaouet / Mostaganem / Djendjen. Un port sec, appelé communément « Dry-port » en Anglais est un terminal intermodal directement connecté par route ou par chemin de fer au port maritime et pour recevoir des cargaisons dès leurs arrivées pour y séjourner sous contrôle douanier en attendant le dépôt de la déclaration en douane et fonctionnant comme plate forme de transbordement vers des destinations intérieur du pays. En dénombre une quinzaine de ports sec autorisés et parmi eux Cinq appartenant a des compagnies maritimes étrangères. La création des ports sec en Algérie a pour but de décongestionner les ports maritimes Algériens, tandis que la nouvelle décision prise par la direction générale des douanes impose une procédure de choix du port maritime ou du port sec de destination sur une base d'affectation aléatoire des marchandises importées par Système S.I.G.A.D «Système D'information et de Gestion Automatisée des Douanes » dans le but d'éviter les risques de fraudes et asseoir l'équité et la transparence, Ce changement brusque a affecté le mode de fonctionnement de la chaine logistique, n'ayant pas préparé les acteurs concernés à l'avance pour la mise en place de cette procédure. Ce qui pousse les plus grandes compagnies à choisir le port maritime au lieu de ports sec de leurs concurrents. ces mêmes compagnies faisant l'unanimité devant cette mesure qui ne les enchante guère vu qu'elles perdent une partie des revenus collectés sur les frais de magasinages, levage et gardiennage d'ailleurs certaines d'entre elles menacent de boycotter la destination Algérie chose qui est légitime car cette note met en péril leurs investissements en Algérie, de plus elle est considérée comme une atteinte à la confidentialité et du potentiel de leur clientèle, en signalant aussi que le suivi logistique de leurs conteneurs sera éventuellement perturbé, et c'est ce qu'affirme une employée d'une compagnie maritime (qui a tenu à rester anonyme): « Les conteneurs peuvent être partout ce qui rend le suivi physique difficile et puis nos flux imports ont été chamboulés après la mise en œuvre de la présente note, ce qui retarde les opérations de débarquement de nos conteneurs .... De plus l'espace désigné pour le stockage des conteneurs est limité au port. Aujourd'hui, nous faisons machine arrière le port qui est censé être dégorgé par le port sec, devient un espace de stockage alors que dans un sens propre c'est un bureau de transit », Mr Abderzak Bentahar, gérant d'une boite de freight forwarding soutient la même position, en ajoutant : « Nos clients sont mécontents de cette mesure car dans certaines situations ils se retrouvent avec des conteneurs dispatcher dans différentes extensions du port.», et dans le même contexte, d'autres intervenants de la chaine autre que les compagnies maritimes ripostent sur ce sujet : « Nous sommes un trait d'union entre les clients, les compagnies maritimes et la douane. Nos clients sont déçus par la nouvelle note du fait que leurs cargaisons atterrissent dans différents ports, car ils perdent leurs avantages accordés par les termes de conventions avec les compagnies maritimes et leurs ports secs, à savoir la franchise, les frais de magasinage, les frais de manutention ainsi que les frais de transfert ... etc. », nous confie Mr Ahmed Hadj-Kaci, président directeur général de la SARL ATLANTEAM LOGISTICS. Cependant, d'autres bénéficieront de cette nouvelle réglementation, et oui ! On ne peut pas satisfaire tout le monde, il suffit de s'adapter au changement. Tinhinane Boussaid (Partenariat Réd-DIG-"Liberté"(#RDL)/Alumni (HEC))