Chiffres à l'appui, M. Moumen estime que les quantités exportées depuis le début de l'année en cours démontrent "la bonne qualité des produits agricoles algériens exportés et le respect des normes internationales". La polémique née suite au refoulement de produits agricoles exportés n'a toujours pas révélé tous les secrets de cette affaire. Pourtant, toutes les interventions enregistrées jusqu'ici ont porté sur "une défaillance" de l'exportateur privé qui n'avait pas respecté la chaîne du froid et que le problème n'était pas d'ordre phytosanitaire. Selon M. Moumen Khaled, directeur de la protection des végétaux et des contrôles techniques au ministère de l'Agriculture, l'Algérie "n'est pas un grand utilisateur" de pesticides. Il a fait savoir que le taux toléré n'excède pas les 0,05 kg/ha, contrairement à ce qui se fait ailleurs. Au Japon, un hectare consomme 12 kg de pesticides contre 3 kg/ha en Europe et 2,5 kg/ha aux USA. Pour l'Inde, la moyenne se situe à 0,5 kg/ha. M. Moumen explique que les produits refoulés n'étaient aucunement concernés par un excès de pesticides car, a-t-il souligné, "tous les produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture sont soumis à plusieurs opérations de contrôle afin d'obtenir une homologation qui permettra leur mise sur le marché", précisant que "les demandes d'homologation sont examinées par la commission interministérielle composée de plusieurs départements, dont le Commerce, l'Environnement, la Santé..." "Cette commission est relayée par un comité biologique composé des instituts techniques du ministère de l'Agriculture qui sont chargés d'expérimenter les pesticides sur le terrain pour une période de deux ans", a-t-il indiqué, ajoutant que l'utilisation des pesticides en agriculture est soumise "à une opération d'encadrement et d'accompagnement" par des professionnels du secteur. Sur un autre volet, M. Moumen Khaled a nié l'existence de cas d'empoisonnement provoqué par des produits agricoles ou par des pesticides. M. Moumen a regretté que "des parties tentent d'amplifier cette affaire" dans le but "de porter atteinte aux produits algériens" qui "commencent à conquérir de nouveaux marchés". Il faut noter que depuis le début de l'année en cours, 736,6 tonnes de dattes ont été exportées vers le Canada, 1 884,98 tonnes vers la Russie, 2 325 tonnes vers la France, 560 tonnes vers l'Espagne, 500 tonnes vers l'Allemagne et 335 tonnes vers le Qatar. Pour ce qui est des produits maraîchers, 800 tonnes ont été exportées vers l'Espagne, suivie du Qatar avec 300 tonnes, de la France avec 200 tonnes et de la Russie avec 6 tonnes. Pour les services du ministère de l'Agriculture, "ces quantités exportées démontrent la bonne qualité des produits agricoles algériens et le respect des normes internationales". Mohamed Mouloudj