Le département de l'Agriculture a réagi, hier, à l'histoire de la marchandise destinée à l'exportation, refoulée au Canada, Russie, Qatar et la France, expliquant que les causes sont en rapport au non-respect de «la chaîne de froid par l'exportateur.» L'histoire de la marchandise algérienne exportée refoulée au Canada, Russie, Qatar et la France continue d'animer des réactions, entre des incompréhensions et un manque d'information, le dossier n'est toujours pas clair. Les informations relayées jusque-là expliquent que la raison du refoulement de la marchandise est due au non-respect des conditions établies par les deux parties. Par la voix du directeur de la protection des végétaux et des contrôles techniques auprès du ministère de l'Agriculture, Khaled Moumen, ce département le premier pointé du doigt dans cette affaire, a expliqué que «selon les dernières investigations, il s'agit d'un exportateur privé qui n'a pas respecté la chaîne de froid en n'ayant pas utilisé le conteneur frigorifique. Ce qui a provoqué la multiplication de nombre d'insectes dans les dattes exportées». Quant à la quantité de la marchandise refoulée, le même responsable a expliqué qu'il s'agit de 18 tonnes de dattes exportées vers le Canada entre septembre et octobre 2017. Selon lui, des procédures de contrôle ont été effectuées au préalable par des laboratoires nationaux qui ont démontré que les normes phytosanitaires avaient été respectées. Par ailleurs, Moumen a informé que depuis novembre dernier à ce jour, 36 opérations d'exportations ont été bloquées par les services algériens du contrôle phytosanitaire en raison du non respect des normes phytosanitaires. Ces opérations ont porté sur des produits maraîchers (pomme de terre, tomates, poivrons...). Pour le même responsable, ces quantités exportées démontrent la bonne qualité des produits agricoles algériens exportés et le respect des normes internationales. Pour rappel, le département de l'Agriculture avait réagi, lundi dans un communiqué rendu public, à l'histoire de la marchandise destinée à l'exportation, refoulée au Canada, Russie, Qatar et la France, expliquant que les causes ne sont pas «d'ordre phytosanitaires». Le même département avait affirmé qu'il était chargé d'encadrer les opérations d'exportation des produits agricoles en «veillant à ce qu'ils répondent aux normes phytosanitaires exigées par le pays d'importation». Dans ce sens, le ministère avait assuré que ses services phytosanitaires ont simplifié «les procédures de contrôle en réalisant des prélèvements par des échantillons sur sites au niveau des plateformes d'exportation des wilayas exportatrices afin que la marchandise soit admise directement au niveau de point de sortie (port ou aéroport) où le certificat phytosanitaire d'exportation est établi», avait-on affirmé dans le même document. Dans le cas où les produits sont jugées «non conformes à l'arrivée, une notification parvient systématiquement à nos services dans laquelle le pays importateur évoque un non-respect des normes en vigueur», avait expliqué la même source. A ce propos, le ministère avait souligné que durant l'année en cours, «les seuls notifications parvenus à nos services ont concerné deux opérations d'exportation de pattes et de boisson gazeuse expédiées vers le Canada qui a décidé leur refoulement pour cause de non traitement des palettes en bois conformément à la norme internationale 15 relative au traitement de bois d'emballage et non pour des raisons phytosanitaires». Par ailleurs, le ministère avait tenu à préciser que «tous les produits importés (végétaux et pesticides) font l'objet d'analyses systématiques par les services phytosanitaires aux points d'entrée et à ce titre une quantité de 16 tonnes de pesticides a été refoulée à ce jour en 2018, pour non-conformité contre 46 tonnes en 2017». Quant au bilan des exportations arrêté au 31 mai 2018, le ministère avait fait savoir que pas moins de 15 produits ont été exportés pour un volume de près de 45.000 tonnes contre 34.000 tonnes exportées en 2017. Les dattes demeurent toujours le produit le plus exporté avec un taux de plus de 83%, note le ministère.