On a beau vouloir révolutionner le football, mais son caractère humain doit toujours rester au-dessus. Depuis l'arrivée de Gianni Infantino à la tête de la Fifa, son premier projet a consisté à introduire officiellement la technologie de l'assistance vidéo à l'arbitrage VAR (Vidéo Assistance Referee) dans les compétitions officielles. Certes, cela permet d'éviter de nombreuses injustices, mais l'erreur humaine sera toujours omniprésente puisque c'est l'homme qui contrôle et maîtrise la machine. Lundi, la Suède a pu s'imposer face à la Corée du Sud (1-0) grâce à un penalty validé par la VAR. L'arbitre de la surface n'a rien vu. Ce sont les chargés de suivi des images qui ont signalé la faute. Un fait positif, mais le négatif avec cette technologie c'est qu'on met beaucoup de temps pour prendre des décisions. Le penalty accordé à la Suède est un exemple. La faute a eu lieu à la 61' 57'', mais la réaction de l'arbitre pour recourir à la VAR n'est intervenue que trente secondes plus retard 62' 21''. Pis encore, on a attendu presque trois minutes pour tirer le penalty (64' 34''). Des détails de ce genre "tuent" l'âme du football et sa caractéristique humaine. De nombreux faits de jeu n'ont pas été relevés par les arbitres chargés du suivi des images. Lors du match Argentine-Islande, au moins deux fautes de main dans la surface de réparation n'ont pas été signalées. Pour Angleterre-Tunisie, l'arbitre colombien Wilmar Roldan a estimé qu'il y avait faute de Kyle Walker sur Benyoucef, sans l'aide des arbitres de l'écran, mais n'a pas été assisté quand Kane a été deux fois victime de grosses fautes dans les six mètres. Avec ces innombrables fautes, il serait préférable de limiter l'intervention de la VAR aux grandes actions litigieuses. Du moment que c'est l'homme qui contrôle l'écran, la marge d'erreur restera existante et aussi importante. M. A.