Défendue bec et ongles par le président de la toute-puissante FIFA, Gianni Infantino, l'infaillible VAR (video assistant referee, en anglais) vient d'entrer dans l'histoire de la Coupe du monde et est déjà un des principaux sujets de discussions. Pour un début, elle a sauvé la France face à l'Australie (2-1). Entre-temps, sa non-utilisation a frustré l'Argentine face à l'Islande (1-1). A l'approche de l'heure de jeu du premier match, l'arbitre uruguayen Andres Cunha se précipita sur la touche pour vérifier, images à l'appui, si un défenseur australien a bien fait faute sur Griezmann dans la surface de réparation. Décision: penalty, transformé par l'attaquant français... une première. Lors du match Argentine - Islande, l'arbitre Marciniak n'a pas jugé utile de recourir à la VAR pour vérifier s'il y avait ou pas penalty pour l'Albiceleste, malgré les contestations de Messi et consorts. Et la question revient, ainsi donc, et avec insistance pour se demander si l'utilisation de la VAR est vraiment efficace ou pas. Savoir, surtout, si son utilisation ne viendra pas tuer «le charme» de la balle ronde. Infantino, ardent défenseur de cette technologie, a beau rappeler à qui veut l'entendre qu' «elle n'est pas destinée à être utilisée systématiquement par les arbitres». Autrement dit, la VAR sera une aide, un soutien, mais le décideur au départ de l'histoire c'est l'homme, et à la fin de l'histoire, c'est l'homme, étant donné que «l'objectif n'a jamais été de vérifier chaque incident mineur et il y aura toujours des cas où différentes opinions seront possibles». Sur ce point, il faut surtout préciser que l'arbitre-assistant-vidéo informe par oreillette le juge central de ce que la vidéo a montré, et ce dernier aura, à ce moment là, deux choix; celui d'accepter la décision de l'arbitre-assistant-vidéo et d'appliquer celle-ci avec les mesures adaptées, ou de visionner les images de l'action lui-même sur le bord du terrain pour faire son choix, comme cela a été le cas sur le penalty de l'équipe de France, samedi dernier. Quels sont les cas où l'arbitre «peut» faire appel à la VAR? La FIFA a expliqué que cela est applicable dans quatre cas seulement, et pas plus. Primo après un but marqué où l'arbitre vérifie si une action litigieuse doit l'annuler. Secundo: pour un penalty où l'arbitre-assistant-vidéo doit appuyer ou non l'arbitre central dans sa décision. Tertio, pour un carton rouge, afin de permettre à l'arbitre de ne prendre aucune décision clairement incorrecte. Quatro, pour une erreur d'identité suite à un carton, ce qui permettra de s'assurer que l'arbitre n'adresse pas ce carton (jaune ou rouge) au mauvais joueur. Bien qu'infaillible, nombreux sont ceux qui sont contre l'utilisation de la VAR, arguant cela par le fait qu'elle tuera l'essence même du football qui est la liesse et la folie. Certes, cette technologie est inévitable pour dissiper les polémiques, mais risque d'ôter la spontanéité du football. Dorénavant, quand il y aura un but dans un stade, les supporters doivent attendre avant de le célébrer. Programme daujourdhui 13h Suède - Corée du Sud 16h Belgique - Panama 19h Angleterre -Tunisie