Kheireddine Zetchi veut frapper un grand coup en faisant signer l'idole des Algériens. L'éventualité de voir Vahid Halilhodzic succéder à Rabah Madjer à la tête des Verts semble faire l'unanimité en Algérie. C'est même une revendication des Algériens qui ne gardent que de bons souvenirs du premier passage de Vahid Halilhodzic avec à la clé une qualification historique au second tour du Mondial 2014. Conscient de cet état de fait, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, veut frapper un grand coup en faisant signer l'idole des Algériens, surtout après avoir commis deux erreurs de casting, Alcaraz et Madjer qui ont failli lui coûter sa place à la FAF. Zetchi est surtout conscient que les pouvoirs publics attendent de lui qu'il convainque Halilhodzic de revenir en Algérie. Des orientations lui ont même été données dans ce sens. Dans l'une de ses dernières livraisons, Liberté avait révélé qu'un premier contact avait été établi avec Halilhodzic début juin, via un intermédiaire. Selon une source digne de foi, une rencontre entre Zetchi et Halilhodzic est prévue en juillet à Paris. En outre, 24 heures après avoir été conforté dans ses fonctions à la tête du Maroc, le technicien français Hervé Renard, qui figure également sur la short list de la FAF, entretient toujours le suspense par rapport à son avenir à la tête de la barre technique des Lions de l'Atlas. Courtisé par l'Algérie pour succéder à Rabah Madjer, Hervé Renard laisse planer le doute, lui dont le contrat prendra fin en 2022. "Nous savourons l'instant présent. C'est le plus important", a-t-il déclaré en conférence de presse après le nul obtenu face à l'Espagne. Et d'ajouter : "Nous avons le temps de nous tourner vers l'avenir. Je suis arrivé il y a deux ans et demi. Grâce à la fédération bien sûr, mais aussi grâce à un homme, Nacer Larguet. Il a reçu pas mal de pierres ces derniers temps, notamment dans la presse marocaine. Ces pierres sont injustifiées. Je l'ai connu à Cannes et c'est en partie grâce à lui que je suis au Maroc. Maintenant laissons les matchs se terminer. Regardons la Coupe du monde avec des yeux grands ouverts. Et je suis sûr que nous assisterons à une compétition exceptionnelle. À l'heure où je parle, c'est ça le plus important." Le ton est donné : Renard laisse la porte entrouverte à une éventuelle venue chez les Verts car même s'il est lié par un bail avec la Fédération marocaine de football, il pourrait mettre un terme à son aventure avec le Maroc, comme il l'a si bien fait avec la Côte d'Ivoire après la consécration du trophée africain. L'on se rappelle que le Français avait rompu le contrat en décidant de rejoindre Lille. Et si la FAF faisait un effort sur le plan financier (il touche 64 000 euros), tout porte à croire que l'ancien entraîneur de la Zambie pourrait accepter le challenge algérien. Mais "renard" comme il est, il pourrait également surenchérir en utilisant l'intérêt de la Fédération algérienne de football pour arracher une augmentation de salaire de la Fédération marocaine à une année de la CAN 2019. En tout cas, le coach français pourrait trancher dans les prochains jours. D'ailleurs, il compte tenir un point de presse au Maroc pour évoquer non seulement la participation des Lions de l'Atlas au Mondial russe, mais aussi son avenir. D'ailleurs, le désir de Zetchi de s'attacher les services de Renard fait jaser au Maroc. La presse marocaine a repris les déclarations du président de la FAF quant à l'intérêt porté à l'entraîneur français. Une déclaration suivie avant-hier par un renouvellement de confiance de la Fédération royale marocaine. Or, le dernier tweet posté hier sur son compte laisse supposer un éventuel départ. "Très fier d'être votre coach à tous pour cette Coupe du monde", a-t-il posté. Affaire à suivre. Nazim T.