Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a indiqué qu'il compte consulter les joueurs de l'équipe nationale sur le choix du futur sélectionneur. Mieux encore, il a supplié les joueurs de venir au prochain stage de l'équipe nationale en septembre en prévision du match contre la Gambie comptant pour la 2e journée des qualifications à la CAN-2019 du Cameroun. « Je lance un appel aux joueurs pour venir en sélection en prévision du prochain stage », a déclaré Zetchi au sortir de la réunion du bureau fédéral après le limogeage de Rabah Madjer et son staff technique. Le président de la FAF s'est montré en position de faiblesse quand il a lancé cet appel aux joueurs, lesquels ont le devoir de répondre à la convocation de la FAF et, par conséquent, honorer les couleurs nationales. Zetchi n'aurait jamais dû lancer cet appel dans la mesure où ce sont les joueurs qui ont besoin de l'équipe nationale, laquelle leur a permis d'atteindre le statut dont ils jouissent à présent. Le président de la FAF veut également solliciter l'avis des joueurs sur le nom du futur sélectionneur national. Pour rappel, Zetchi avait déjà eu une discussion avec un nombre de joueurs qu'il a l'habitude de consulter et qui lui auraient proposé de faire appel au Français Christian Gourcuff. Il s'agit notamment des Brahimi, Mahrez, Slimani, Mandi et Medjani qui ont exprimé à Zetchi leur vœu de voir Gourcuff revenir en sélection. C'est ainsi que la piste Gourcuff a été relancée, au moment où ces mêmes joueurs ne s'étaient pas montrés emballés à l'idée de faire appel au Bosnien Vahid Halilhodzic. C'est après que Zetchi eut discuté avec ces joueurs que les noms de Gourcuff et Halilhodzic ont été cités par la presse. Il est vrai que le président de la FAF entend associer le maximum de parties dans le choix du futur sélectionneur, en premier lieu les membres du bureau fédéral et la direction technique nationale, sans oublier le ministère de la Jeunesse et des Sports. En revanche, les joueurs doivent se soumettre à la politique imposée par la FAF et, surtout, ne pas « imposer » leur choix, d'autant plus qu'ils ont cette mauvaise réputation d'avoir chassé le Serbe Milovan Rajevac. Par ailleurs, la FAF avait pris attache avec Hervé Renard qui lui aurait donné son accord de principe, a-t-on révélé du côté de Dely-Ibrahim. La FAF mise notamment sur le président de l'USMA, Ali Haddad, pour convaincre Renard, sachant que ce dernier avait entraîné l'équipe en 2011. A l'époque, on avait même évoqué ses contacts avec l'ancien président de la fédération, Mohamed Raouraoua, pour l'engager à la tête de la sélection nationale. En vérité, la piste de Renard est relancée par la FAF, laquelle avait été dépassée de justesse par la fédération marocaine en 2016. Cette dernière compte mettre le paquet pour maintenir Renard et avait sollicité ses lobbies pour dégager les moyens financiers nécessaires à même de convaincre le technicien français de rester au Maroc, selon la presse du pays.