Pour la première fois depuis 32 ans, soit depuis Mexico 1986, le continent africain n'aura aucun représentant en 1/8 de finale. Plusieurs paramètres ont favorisé ces paramètres. Il y a eu d'abord la VAR, qui a joué en défaveur du Maroc et du Nigeria, mais le plus insolite dans l'histoire, c'est cette élimination du Sénégal... par les cartons jaunes. Cela nous rappelle qu'à une certaine époque en Algérie, on désignait les qualifiés grâce au nombre de corners. Le Sénégal avait pourtant plus de chances de franchir le cap des poules, mais en raison de deux cartons jaunes de plus, il a laissé le ticket au Japon. Japonais et Sénégalais se retrouvaient à égalité parfaite (4 points, 4 buts marqués, 4 buts encaissés, match nul 2-2 entre les deux équipes) et il fallut recourir au fair-play pour les départager. Difficile de rivaliser pour les Lions de la Teranga, face à une équipe du Japon qui a concédé le moins de fautes (28) dans cette Coupe du monde 2018. Avec 6 cartons jaunes contre 4, le Sénégal rentre à la maison. Les deux formations ont refusé de jouer lors des 10 dernières minutes, mais il est vrai que nous étions loin du scandale du match de la honte entre la RFA-Autriche en 1982. Les Lions de la Téranga étaient de loin les meilleurs de leur groupe, mais ils sont éliminés à cause d'un règlement jugé absurde par de nombreux spécialistes. Si lors de Brésil 2014, l'Afrique s'est admirablement comportée en atteignant les 1/8 de finale grâce à des parcours de haute facture de l'Algérie et du Nigeria et une élimination in extremis du Ghana et de la Côte d'Ivoire, cette édition fut un véritable fiasco et ne devra pas être gardée en mémoire par les Africains. M. A.