Le ministre a également insisté sur la prise en charge des problèmes des magistrats. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Bélaïz, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection à la wilaya de Sétif. À El-Eulma, où il a visité le tribunal qui enregistre un retard dans le traitement des dossiers des justiciables estimé à 1 824 affaires, le ministre, qui a constaté de visu l'exiguïté des locaux rendant le travail des magistrats et auxiliaires de la justice très difficile, a affiché son mécontentement quant à la lenteur dans la prise en charge des dossiers. À Sétif, le ministre de la Justice a poursuivi sa visite en se rendant au siège de la cour où il a présidé une rencontre avec les magistrats. Ces derniers ont soulevé moults problèmes d'ordre socioprofessionnel. Il a instruit le procureur général pour régler tous les problèmes des magistrats. “Je ne veux pas que les magistrats souffrent des problèmes qu'on peut régler, le logement, la voiture et tous les moyens qui facilitent le travail des magistrats sont plus que nécessaires”, a affirmé le garde des Sceaux devant les autorités locales qui ont affiché une grande disponibilité pour régler les problèmes des magistrats. Concernant la formation des magistrats, Tayeb Bélaïz a insisté sur l'application des instructions de son département pour veiller à la formation des magistrats “notre niveau est faible, nous devons nous former et nous recycler constamment afin de pouvoir traiter les nouvelles affaires telles que le crime organisé et les affaires économiques et commerciales”, conclut le ministre critiquant acerbement le niveau des magistrats. Le ministre a insisté sur les nouveaux critères pour accéder au poste de la magistrature suprême ; ce ne sera plus l'ancienneté, mais c'est la compétence et le mérite qui prédomineront. “Certains magistrats de la Cour suprême ont un niveau limité”, a déclaré le ministre. Ce dernier a insisté également sur la complémentarité et les relations entre les magistrats et les avocats en faisant allusion aux problèmes qu'ont connus certaines cours et tribunaux de la république à l'instar de Tiaret. “Nous n'acceptons pas que les affaires des justiciables soient mises au ralenti”, a ajouté Tayeb Bélaïz. à la maison d'arrêt de Sétif, le ministre prit la décision de la construction d'une nouvelle maison d'arrêt car l'ancienne connaît une surcharge des effectifs. F. SENOUSSAOUI