Des foyers d'insalubrité voient le jour partout, comme c'est le cas à la cité Bousbaa où une énorme mare d'eaux usées s'est formée. Les habitants de la ville de Bordj Menaïel, à 35 km à l'est de Boumerdès, ne cessent de dénoncer l'état peu reluisant dans lequel se trouve leur ville. Cette dernière, chef-lieu de daïra, connaît de nombreuses carences dues notamment à la surpopulation et à une urbanisation anarchique. Cette localité compte, à elle seule, 53 000 habitants, ce qui représente 63% habitants de la commune. Un nombre qui risque de s'accroître avec la réception prochaine de 4000 logements, toutes formules confondues. Les infrastructures publiques à l'image des établissements scolaires, sont amplement saturées et les espaces de détente et de divertissement quasiment inexistants. Dernièrement, plusieurs citoyens furieux, en raison de l'entassement des ordures ménagères se sont rassemblés devant le siège de l'APC et ont jeté des sacs-poubelles devant la porte d'entrée de l'institution pour exprimer leur mécontentement. Quelques jours après ces protestataires organisent une action de volontariat afin de nettoyer toute la ville. Des citoyens en colère ont organisé dans un passé récent, un sit-in devant le siège de l'APC pour dénoncer l'arrêt des travaux d'aménagement urbain qui a laissé les trottoirs et les ruelles dans un état de délabrement, sachant que l'état avait mobilisé plus de 36 milliards de centimes pour cette opération. Aujourd'hui encore, les habitants de Bordj Menaïel subissent la dégradation très avancées du réseau routier ainsi que les fuites d'eau constatées un peu partout dans la ville, notamment au niveau des cités Tahrir, la Forêt, Bastos et les coopératives. Pire encore, des foyers d'insalubrité voient le jour, comme c'est le cas à la cité Bousbaa où une énorme mare d'eaux usées s'est formée. Par ailleurs, les usagers de la gare routière souffrent en ces temps des chaleurs de la poussière sans parler du paysage hideux qu'offre cette espace public dépourvu même d'abribus. La circulation routière est l'autre problème longtemps décrié par les usagers de la route. En effet, la lenteur de la circulation est causée par un plan de circulation archaïque, ainsi que par certains commerçants qui occupent des trottoirs et des ruelles à longueur d'année. Pour sa part le P/APC de Bordj Menaïel, Derridj Rabah est conscient des problèmes existant au niveau de sa ville et affirme être déterminé à les résoudre, chose qui devra, selon lui, intervenir graduellement, car il estime que les mesure nécessaires requièrent du temps et d'importants moyens financier, alors que les recettes de sa commune, sont très faibles. "Notre exécutif a hérité de gros problèmes, et nous essayons d'y remédier avec les moyens disponibles. La collecte des ordures a été confié à l'Epic Mafdinet pour un coût de 3400 DA/tonne, le problème sera réglé définitivement avec le transfert des 104 employés du service de nettoiement ainsi que des camions de l'APC vers cette société. En matière d'argent, notre commune dispose d'un faible budget de 65 milliards de centimes, issues essentiellement des aides de l'Etat et dont 36% vont au payement des salaires des 520 employés communaux.'' Il ajoutera : "Nous œuvrons actuellement pour le renforcement des recettes communales pour pouvoir engager d'autres opérations d'aménagement." Concernant la circulation des véhicules, il affirmera qu'un nouveau plan sera mis en place durant les jours à venir. N. OUHIB