Sur les 39 opérations inscrites en 2010, seules 11 sont en cours de réalisation alors que d'autres sont à l'arrêt. Des milliers de citoyens des localités de la wilaya de Boumerdès se plaignent de la détérioration de leur cadre de vie. De nombreuses cités d'habitation ne sont pas encore dotées de trottoirs, d'aires de jeux et d'espaces verts et de stationnement. Les sommes colossales injectées dans des projets d'amélioration urbaine n'ont pas permis de remédier à ce problème. Les projets inscrits à cet effet par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya connaissent d'énormes retards dans la réalisation. La DUC a réalisé seulement 61 projets des programmes prévus au terme des années 2006 et 2007 avec un montant avoisinant les 700 millions DA, a précisé la responsable du service de l'amélioration urbaine. Notre interlocutrice justifie ces lenteurs par les contraintes rencontrées sur le terrain, telles que les oppositions exprimées par certains citoyens, la défaillance des entreprises engagées ainsi que les blocages de certains chantiers de raccordement et de rénovation des réseaux d'alimentation en eau potable et du gaz de ville. Sur les 39 opérations inscrites en 2010, seules 11 sont en cours de réalisation alors que d'autres sont à l'arrêt. C'est le cas du programme de la localité Nechite, commune de Boudouaou, dont les travaux sont bloqués depuis plus d'un an en raison des retards enregistrés dans les travaux de rénovation du réseau d'AEP. «L'aménagement de la cité sera effectué après la fin du chantier lancé par la direction de l'hydraulique», a-t-elle indiqué. S'agissant du projet d'aménagement de la cité Benyamina, dans la même commune, elle a souligné que l'avis d'appel est sorti infructueux. Les habitants de ladite cité devront donc attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir évoluer dans un milieu doté de commodités de base. De nombreuses autres cités résidentielles de la région offrent des décors peu hospitaliers en raison de la dégradation des ruelles, l'absence d'aires de jeux, d'éclairage public…etc. Dans la commune de Thénia, au moins deux cités, à savoir Tamssout et Bougaal, attendent l'entame des projets d'aménagement qui y sont prévus depuis plusieurs années. À Kharouba, l'aménagement urbain fait défaut au niveau des cités Moussa M'henna et Kendil Ahmed. Les espaces extérieurs aux blocs d'habitation n'ont jamais été revêtus. Même situation au niveau des cités Chaâbani et 48 Logements, au centre-ville des Issers, où les habitants circulent dans la boue en hiver et respirent la poussière en été. Ces deux quartiers, qui croulent sous les ordures ménagères, sont pourtant situés à 150 mètres du siège de l'APC. Le projet d'aménagement urbain du chef-lieu communal, confié en 2010 à une entreprise privée, connait d'énormes retards. Les eaux usées y sont visibles à chaque coin de rue. Cela sans parler des baraques illicites et des monticules de gravats qui disputent la place aux déchets, notamment au niveau des arrêts de bus jouxtant la zaouïa Abderrahmane Ettaâlibi. À Bordj Ménaïel, ce sont les herbes sauvages qui occupent la place des trottoirs, comme c'est le cas à la cité Boussbâa et Tahrir où la quasi-totalité des ruelles sont impraticables. La localité a bénéficié d'un montant de 36 milliards de centimes pour changer l'image du chef-lieu mais les travaux traînent depuis deux ans.