L'équipe se trouve actuellement en France pour le stage estival et travaille dans de bonnes conditions. Néanmoins, les choses ne se déroulent pas comme le souhaitent les Mouloudéens. Le Mouloudia d'Alger va disputer dans une dizaine de jours son premier match de la saison 2018-2019. Et quel match puisqu'il s'agit d'affronter le TP Mazembe pour le compte de la 3e journée de la CAF Champions League. Une compétition que le Doyen compte réussir et poursuivre l'aventure le plus loin possible. Cependant, les choses sont loin de se dérouler comme le souhaitent les Mouloudéens, même si l'équipe se trouve actuellement en France pour le stage estival et travaille dans de bonnes conditions. En effet, le recrutement n'est pas fait de façon à combler les manques enregistrés lors de la précédente saison. Pour le moment, un seul nouveau joueur pourrait être aligné lors de la reprise de la compétition le 17 juillet à Lubumbashi. Il s'agit du meneur de jeu, Abderrahmane Bourdim. Arrous et Benothmane sont loin du niveau requis pour ce genre de compétition, alors que Haddouche ne pourra pas prendre part au match pour la simple raison qu'il est en possession d'une licence africaine avec l'ES Sétif. Un recrutement loin des attentes des Mouloudéens, ce qui a provoqué une brouille entre le directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd, et l'entraîneur, Bernard Casoni. Les deux hommes ne ratent pas l'occasion d'échanger des piques où chaque partie essaye de faire endosser la responsabilité à l'autre quant à un éventuel échec. Il y a une énorme divergence de vision entre les deux hommes, notamment sur les choix des joueurs. Casoni crie sur tous les toits qu'il attend toujours le latéral gauche et l'attaquant de pointe exigés. Kaci-Saïd a répliqué en ramenant le défenseur de Mamelodi Sundowns, Farès Hachi. Mais le coach a averti tout le monde en affirmant qu'il ne va pas s'aventurer à faire jouer un élément qui manque terriblement de compétition. L'attaquant souhaité n'a toujours pas été recruté. Casoni aurait proposé Rafik Djebbour, mais les dirigeants ont rejeté l'idée. Autre point de discorde, le technicien français avait demandé le maintien de Karaoui, mais le directeur sportif a tout fait pour faire fuir le milieu de terrain mouloudéen, qui était pourtant utile la saison dernière de par sa polyvalence. Hier, Kaci-Saïd a improvisé un point de presse pour relater ce qu'il estime être les points de sa politique en cette période estivale. Il se targue d'avoir réduit sensiblement la masse salariale de l'équipe de plus d'une dizaine de milliards de centimes. Il confirme l'arrivée de Hachi, qui se trouve en France depuis hier et devait entamer les entraînements le même jour pour espérer être prêt dans une dizaine de jours. Une chose quasiment impossible puisque Casoni a pris la décision de faire jouer Demmou arrière gauche face aux Corbeaux. Concernant le cas Karaoui, Kaci-Saïd s'est défendu et a assuré qu'il n'a jamais été question pour lui de le pousser vers la sortie. "Nous n'avons rien gagné la saison dernière, ce qui fait qu'aucun joueur ne pouvait négocier en position de force. Nous lui avons fait une proposition, mais il n'a pas répondu. Avec le salaire qu'il touchait, il était impossible pour nous de lui renouveler le contrat", s'est-il légitimement justifié, car Karaoui touchait plus de 300 millions par mois. Ce dernier a finalement choisi de retourner à l'ESS. Kaci-Saïd a affirmé qu'après Hachi, le Mouloudia allait clore le recrutement avec l'arrivée d'El-Mellali. En ce qui concerne le cas Mamoun, Casoni avait déclaré ne pas être convaincu par les qualités de l'Angevin. Mais Kaci-Saïd voit le contraire et assure que le joueur est une valeur ajoutée. Beaucoup de divergences de vision entre les deux hommes et on attendra certainement le déroulement de la compétition pour voir qui a raison, sachant que Kaci-Saïd a exigé de son coach le titre ou, au moins, la 2e place en championnat et d'aller le plus loin dans les compétitions internationales. Malik A.