À Seraïdi, la location d'une villa de luxe est estimée à plus de 500€ la semaine, de juin à fin septembre. En réalité, le village attire plutôt les émigrés et les gens aisés. Au lendemain du mois de Ramadhan, de nombreux touristes algériens, en l'absence des structures balnéaires, dans le pays, ont repris le chemin des vacances en direction de leur destination par excellence, en l'occurrence : la Tunisie et principalement Tabarka, une ville balnéaire et haut lieu du tourisme tunisien et celles de Sousse et Hammamet. En effet, la faiblesse des complexes touristiques dans la région de l'extrême Nord-Est en général, qui se comptent d'ailleurs sur les doigts d'une seule, et dont le séjour est qualifié de "très cher", ont fait que la population bônoise, au même titre que celles des wilayas de l'est du pays en général, se rabattent sur les sites balnéaires tunisiens. À Annaba : En l'absence de villages touristiques dignes de ce nom et la faiblesse d'infrastructures touristiques, les milliers de touristes en provenance des wilayas des Hauts-Plateaux et du sud du pays, de plus en plus signalés à Annaba, n'ont à leur disposition que la location des appartements de particuliers, situés non loin de la côte, à des prix de plus en plus inabordables. Les complexes touristiques dont dispose la Coquette, à l'image de Sabari, Rym El-Djamil, El-Montazaha de Seraïdi ou encore Chems-les-bains, ils affichent archi-comble depuis déjà des mois. Seuls les appartements situés loin de la côte sont estimés "accessibles", même pour une quinzaine de jours. La formule location chez l'habitant, qui existe au noir depuis des années, avait été autorisée à Annaba, durant l'été 2011, et ce, dans le but de parer à la faible capacité d'accueil, rappelle-t-on. C'est ainsi que les habitants peuvent sous-louer leur domicile, durant la période estivale. Ainsi, l'insuffisance de structures hôtelières a été quelque peu palliée par la location de logements, qui a connu un boom extraordinaire, même si les prix s'envolent pendant les vacances. Les prix de location d'un appartement meublé ou d'un étage d'une villa meublée, varie d'un endroit à l'autre. Sur la corniche annabie, autrement dit les pieds dans l'eau et où les veillées sont assurées, le prix est cédé entre 30 000 et 40 000 DA pour une durée de 24 heures. Ceux situés alentour, à l'exemple de Kouba ou Gassiot, c'est entre 20 et 25 millions de centimes pour une période d'un mois. Ainsi, de nombreuses familles ont gagné les cités côtières de Annaba, principalement, le chef-lieu de Annaba, Seraïdi et Chetaibi. Elles s'y installent chaque soir sur les plages pour dîner en profitant de la brise de la grande bleue. À Annaba, les veillées en bord de mer est une tradition ancestrale, surtout lorsqu'on sait que la ville millénaire est célèbre surtout par sa corniche "urbanisée" et où la mer fait partie du décor urbain. Les plus importantes cités du nord de la ville sont à la fois dans la ville et entre ciel et mer sur la corniche. Saint-Cloud, comme Kouba ou encore la Caroube sont à la fois des cités d'habitation et des plages. À Seraïdi : Implanté à plus de 900 mètres d'altitude, le village touristique de Seraïdi où la fraîcheur est garantie, et dont sa montagne offre un lieu de repos, les appartements sont pratiquement loués avec le même prix que ceux de Annaba. Bien qu'elle soit située à quelque 13 km de l'unique plage dont dispose le village, à savoir Oued Bakrat, pour les intimes "Djenane El-Bey" ; celle-ci est assurément fréquentée par les hôtes de Annaba, de nuit comme de jour. Du côté de l'ex-Bugeaud, les locations d'appartements, qui sont rares, restent hors d'atteintes d'ailleurs de beaucoup d'entre eux. La location d'une villa de luxe est estimée à plus de 500 euros la semaine, de juin à fin septembre. En réalité, le village attire plutôt les émigrés et les gens aisés. À Chetaibi : Malgré ses immenses potentialités naturelles, dont la baie ouest mondialement réputée, Chetaibi, ex-Tekouche, 70 km à l'ouest de Annaba, ne profite de ces atouts que l'espace d'une saison : l'été. Encore là, beaucoup reste à faire. Les capacités d'accueil sont pratiquement inexistantes. Les nombreux touristes n'ont à leur disposition, en fait, que quelques rares appartements. Ici, les maisons sont louées à hauteur des 5 millions de centimes pour une dizaine de jours. Mais, en réalité, les nombreuses familles en provenance du Sud pour les grandes vacances n'ont trouvé finalement leur compte que du côté de la Marsa, une ville côtière de la wilaya de Skikda, située à la limite de la wilaya de Annaba. Certes, moins luxueuses, mais moins chères les maisons individuelles y compris celles donnant sur le front de mer. Elles ont été pratiquement toutes louées entre 3 000 DA et 4 000 DA la nuit au profit des vacanciers du Sud.