La Confédération africaine de football (CAF) a sanctionné lourdement 11 arbitres et assistants, dont un à vie et deux à 10 ans, à la suite du scandale de corruption qui a entraîné la chute du président de la Fédération ghanéenne (GFA), Kwesi Nyantakyi, a annoncé l'instance continentale hier sur son site officiel. Dans un documentaire diffusé le mois dernier, le journaliste d'investigation Anas Aremeyaw Anas, a mis en évidence un système de corruption à l'œuvre dans le football ghanéen et africain. Celui-ci a abouti à la chute du président de la GFA et 1er vice-président de la CAF, Kwesi Nyantakyi, contraint à la démission. Une vidéo montrait aussi des arbitres en train d'accepter des pots-de-vin pour truquer des matchs du championnat ghanéen et des compétitions africaines. À la suite de ces révélations, le jury disciplinaire de la CAF s'est réuni samedi pour prononcer de lourdes sanctions à l'égard de 11 arbitres et arbitres-assistants. Filmé en train d'accepter 600 dollars de la part d'un journaliste se faisant passer pour un dirigeant d'un club ghanéen, l'arbitre-assistant Marwa Range (Kenya) est le plus lourdement touché puisqu'il écope d'une "exclusion à vie de toute activité liée au football de la CAF". Cet arbitre était retenu pour le Mondial-2018 mais a dû renoncer en raison de l'éclatement de ce scandale. L'arbitre Yanissou Bebou (Togo) et l'arbitre-assistant Jallow Ebrima (Gambie) écopent, quant à eux, de 10 années de suspension. Des arbitres ivoiriens, maliens, burkinabè, mauritaniens et nigériens en ont, eux aussi, pris pour 2 à 6 ans. Enfin, 11 autres arbitres sont provisoirement suspendus "jusqu'à l'examen de leur cas par le jury disciplinaire le 5 août 2018". Au total, ce sont donc 22 officiels potentiellement sanctionnés.