Lors Cette rencontre initiée par l'association locale de Tébessa Thevestis et le Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA), la question de l'identité, du déploiement de l'enseignement de tamazight et l'importance de sa sauvegarde ont été évoqués. C'est en présence des autorités locales, représentées par le wali de Tébessa, Moulati Atallah, que le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité, Si El-Hachemi Assad, avait pris la parole en prélude de l'installation de l'association Thevestis, en présence d'un grand nombre de citoyens et d'une délégation tunisienne pour la cause amazighe. La rencontre entre l'association Thevestis et le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) n'est en réalité pas à sa première édition, puisque les deux partenaires ont eu déjà à travailler ensemble lors des festivités de Yennar en 2014, lors de son officialisation et sa consécration en fête nationale. Dans leurs interventions, aussi bien celle du président de l'association Thevestis, Salah Barika, ainsi que celle du wali de Tébessa et celle du secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), les orateurs ont tenu à rappeler la place que tient et que va tenir l'identité nationale dans les années à venir "comme levier et moyen de cohésion nationale, mais aussi bouclier contre toute tentative d'intrusion". Le secrétaire général du HCA a également brossé un bilan large de plusieurs années d'activité, "non sans difficulté", avait-il martelé, et d'ajouter : "Tamazight appartient à tous les Algériens et c'est un patrimoine dont nous sommes et nous devons être fiers. Langue certes, mais aussi histoire, culture, identité et civilisation millénaire que nous devons transmettre aux générations futures." En réponse aux questions de plusieurs confrères quant au bilan de l'enseignement de tamazight, le secrétaire général du HCA était sans détour : "Nous avons commencé par quelques classes, quelques enseignants et dans deux wilayas, rappelez-vous. Maintenant, il y a une demande sociale, à nous de la prendre en charge." Et de poursuivre : "Nous devons mettre les moyens et aider nos partenaires et réseaux, en l'occurrence le mouvement associatif qui fait un grand travail. J'ai eu à le constater ici et il y a quelques semaines à Skikda. La première classe d'enseignement de tamazight au primaire verra le jour à Skikda à la rentrée scolaire. Dites-vous que les variétés (de tamazight) ne sont pas un frein, bien au contraire un richesse." Plusieurs artistes, auteurs, chercheurs, historiens des Aurès, à l'exemple de Mohamed Salah Ounissi de Khenchela, ou l'artiste peintre Nadhit Jebbar et bien d'autres ont été honorés à cette occasion pour leur contribution et apport à la culture amazighe. En marge des conférences animées par des docteurs en communication et information, MM. Zerdoumi et Sabri, de peinture, couture et des ventes d'ouvrages en tamazight ont eu lieu dans les salles réservées à cet effet. À noter aussi que des manuscrits ont été acceptés et seront édités par le HCA à cette occasion. H. TAYAB