En déplacement, samedi dernier à la plage de Boulimat, sur la côte ouest béjaouie, le wali de Béjaïa par intérim, Toufik Mezhoud, a instruit l'administrateur de cette station balnéaire de veiller à assurer la gratuité de l'accès à la plage, comme le stipule la dernière instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. À noter que la sortie du chef de l'exécutif de wilaya intervient au moment où de nombreux citoyens, notamment des estivants, se plaignent du diktat des loueurs de parasols et des "parkingueurs" qui sévissent sur les plages du littoral béjaoui. Le wali a déclaré, en présence du P/APC de Béjaïa et des responsables de la sécurité qui l'ont accompagné, que "des mesures strictes seront appliquées sur le terrain lors de cette saison estivale pour éviter les désagréments aux vacanciers". "Les propriétaires des parasols, des tables et des chaises devront disposer d'une autorisation délivrée par les services de la wilaya sur proposition des présidents d'APC et devront respecter l'endroit réservé pour le dépôt de leurs équipements", a indiqué le chef de l'exécutif tout en précisant que "c'est au citoyen qui veut louer un parasol, une table ou des chaises de payer la location et de les installer là où il veut". Et pour mener à bien l'application de l'instruction, un administrateur est désigné au niveau de chaque plage du littoral de la wilaya, a affirmé la cellule de communication de la wilaya. "Il sera épaulé par les services de sécurité et veillera à la quiétude des estivants", a-t-on précisé. Si cette instruction du wali vise à donner un nouveau souffle à une saison estivale mal engagée à Béjaïa, il reste à savoir si celle-ci sera suivie sur le terrain ? Ce qui est sûr, c'est que la tâche ne sera pas aisée d'autant plus que sur les 33 plages autorisées à la baignade, des plagistes feignent d'ignorer les lois et continuent à imposer leur diktat aux estivants. En effet, des tentes sont dressées à quelques mètres du bord de mer obstruant toute vue à des baigneurs sommés de payer pour s'y installer, alors que des loueurs de parasols contraignent des estivants à louer leur mobilier et des parkingueurs obligent les vacanciers à payer l'accès à des espaces publics pour pouvoir stationner leurs véhicules. Une situation d'anarchie qui a fait que beaucoup d'estivants ont fini par bouder ces dernières années les plages de Béjaïa, naguère une destination très prisée des vacanciers venant des quatre coins du pays. H. KABIR