"Il n'y a plus de location forcée, et l'estivant choisit lui-même la place qui lui convient. S'il ne veut pas s'encombrer d'une table ou d'un parasol, il peut en louer à sa convenance à 500 DA", nous indique-t-on sur les lieux. Les plages oranaises ont-elles enfin rompu avec les pratiques illégales de pseudo-plagistes et gardiens de parking qui imposent leurs tarifs et leurs équipements par la force ? C'est ce que beaucoup se demandent aujourd'hui, quelques jours après la lâche agression au couteau d'un estivant par un pseudo-plagiste et l'intervention des services de sécurité qui semblent, cette fois, décidés à empêcher toute forme de dépassement sur les plages. Une virée à travers les sites balnéaires effectuée dimanche a démontré que la présence des éléments de la Gendarmerie nationale comme celle des policiers a été renforcée et que les "gestionnaires" des parkings et les loueurs d'équipements sur les plages semblent être revenus à de meilleures dispositions. Sur les plages de la corniche ouest, soit de Aïn Turk aux Andalouses, le prix du ticket de parking a été ramené à 200 DA (alors qu'il y a quelques semaines à peine, la nouvelle de la hausse du tarif de stationnement à 500 DA aux Andalouses a affolé les réseaux sociaux) et la location des équipements de plage (table, chaises et parasols) aux estivants qui le désirent à 500 DA la journée contre 1000 à 1500 DA ces dernières années. "Partout, les parkings sont payants. La rumeur qui prétend qu'il y en a des gratuits est fausse", atteste un jeune parkingueur à l'entrée de l'aire de stationnement de Bomo-Plage, à proximité de laquelle un barrage de la gendarmerie filtre la circulation automobile. En effet, entre la plage en question et les Andalouses, tous les parkings affichent 200 DA la place de stationnement, alors que sur le sable, certains estivants ont installé leur propre matériel. "Il n'y a plus de location forcée, l'estivant choisit lui-même la place qui lui convient. S'il ne veut pas s'encombrer d'une table ou d'un parasol, il peut en louer à sa convenance à 500 DA", nous indique-t-on sur les lieux comme pour confirmer un retour à la normalité. De l'autre côté de la wilaya, sur les plages de la côte est, comme celles de Kristel (Dehalis ou Aïn Defla) ou celles de Mersat El-Hadjadj (ex-Port-aux-poules), la location de l'ensemble parasol, table/chaises est également de 500 DA, mais le parking est moitié moins cher. Il est vrai que la côte est ne présente pas les mêmes infrastructures, les mêmes commodités ni le même attrait que sa jumelle de l'ouest, mais les autorités locales semblent avoir décidé de "désenclaver" la région pour en exploiter le potentiel touristique certain. Après des années d'atermoiements, des travaux d'élargissement des 13 km de route reliant Belgaïd (sortie est d'Oran) à Kristel ont, enfin, été entamés et, bientôt, une nouvelle route, plus sûre, permettra d'accéder à des plages longtemps marginalisées. En tout état de cause, il faudra quand même attendre août, le mois qui connaît traditionnellement le plus grand rush des estivants, pour confirmer que les plagistes et les gardiens de parking sont réellement revenus dans "les clous de la légalité". S. Ould Ali