Dans un court document, dont nous détenons une copie, le mouvement Mouwatana établit quatorze principes qui guideront son action. Il s'agit, entre autres, de "la protection de la souveraineté nationale, de l'unité de la nation, de l'intégrité du territoire et du caractère républicain de l'Etat algérien", du "respect des valeurs démocratiques, du pluralisme politique et de l'alternance au pouvoir" et du "non-recours à la violence, dans toutes ses formes, dans la pratique politique". Sans doute pour éviter les erreurs des années 1990, le mouvement Mouwatana s'engage à séparer la religion de la vie politique. C'est ce que rappelle le document dans au moins deux points. On y lit, en effet, que Mouwatana s'engage à respecter "la liberté de conscience" mais surtout "la non-utilisation de la religion à des fins politiques" et le "respect de la vie privée" des citoyens. Dans le court exposé des motifs, le document indique que le mouvement a été "créé en vertu de la volonté de ses membres initiateurs, cosignataires du communiqué du 10 juin 2018" et "s'est fixé comme objectif la contribution à un changement du système de gouvernance par la mise en place d'un Etat de droit par des voies démocratiques avec l'épanouissement de la citoyenneté". Pour l'instant, le mouvement Mouwatana comprend trois partis politiques, à savoir Jil Jadid de Soufiane Djilali, l'Union pour le changement et le progrès (UPC) de Zoubida Assoul et Nidaa el-watan (l'Appel de la nation, non encore agréé) d'Ali Benouari. Des personnalités, à l'image de l'ancien Premier ministre, Ahmed Benbitour, de l'avocat Salah Dabouz, du journaliste Saâd Bouakba et de l'activiste Amira Bouraoui, en font également partie. Ali Boukhlef