L'initiative Mouwatana, lancée par le groupe des signataires de la lettre ouverte au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a fait réagir le mouvement Ibtykar qui dénonce cette dénomination. Dans un communiqué rendu public, le mouvement Ibtykar a dénoncé l'utilisation de la dénomination Mouwatana pour désigner cette initiative, en soulignant que ses animateurs "ne peuvent pas tolérer l'utilisation de la dénomination Mouwatana pour désigner l'initiative des cosignataires de la lettre ouverte au président de la République, qui reprend le nom originel de notre plateforme citoyenne et politique Mouwatana.tech". Ibtykar explique que "celle-ci a été présentée au grand public lors de la conférence de presse tenue à Alger le 4 décembre 2017, dans la newsletter d'Ibtykar du 21 décembre 2017, relayée dans la presse locale et internationale, et hébergée en ligne au nom de domaine homonyme www.mouwatana.tech". Tout en expliquant que le mouvement Ibtykar "travaille pour fédérer les voix démocratiques, depuis sa fondation en 2015, afin de peser sur le rapport de force et construire une alternative politique démocratique pour l'Algérie", les animateurs de ce mouvement fondé par le défunt Sammy Oussedik ajoutent que "l'exercice de la citoyenneté est le chemin qu'il nous faut emprunter, afin d'arriver à la démocratie et aux droits politiques". "Notre action a toujours été double : à la fois sur le terrain politique, notamment par le projet ‘Reconquête', programme politique et colonne vertébrale de notre mouvement, et le pacte de transition, feuille de route pour une transition pacifique et démocratique ; et également sur le terrain de la citoyenneté à travers la plateforme mouwatana.tech qui porte la voix des citoyens et réunit les initiatives démocratiques", rappelle le mouvement dans son communiqué, non sans se réjouir que "nos valeurs et nos idées soient partagées et inspirent, aujourd'hui, de nouvelles formations politiques qui souhaitent agir pour le changement", indiquant que "le changement ne viendra qu'en faisant converger l'ensemble des forces issues des sociétés civile et politique, cela doit se faire dans le respect de tous et avec la reconnaissance du travail de chacun". M. Mouloudj