En pleine polémique sur le sommet d'Helsinki, Donald Trump persiste et signe: il a fait savoir, jeudi, qu'il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l'automne afin de poursuivre le dialogue avec l'homme fort du Kremlin. Accusé par ses détracteurs, mais aussi nombre d'élus de son parti, de s'être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, le Président américain s'en est pris avec virulence aux journalistes coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le "grand succès" de leur face-à-face. Selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, des discussions sont déjà en cours pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine. Martelant sa conviction que bien s'entendre avec M. Poutine était une chose positive, M. Trump a ajouté sur la chaîne CNBC: "Si cela ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi qu'il n'ait jamais eu". Trois jours après le rendez-vous qui l'a mis en porte à faux avec les agences américaines de renseignement en raison de ses atermoiements sur l'ingérence russe dans la présidentielle, Donald Trump peine toujours à éteindre l'incendie. "Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias +Fake News+", a-t-il tweeté, reprenant une expression particulièrement agressive qu'il avait déjà utilisée en 2017. "J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines choses dont nous avons parlé", a-t-il ajouté, citant, pêle-mêle, la lutte contre le terrorisme, "la sécurité pour Israël", les cyberattaques, les échanges commerciaux, l'Ukraine, la paix au Proche-Orient ou encore la Corée du Nord. Fait remarquable, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant M. Trump, stigmatisant les forces aux Etats-Unis prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions. Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis, le New START, devait expirer en 2021. R. I./Agences